Rétrocommissions et détournements : Ndong Sima promet des têtes tomberont !

Cette réunion intervient dans la foulée d’une interpellation musclée du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de la présentation des vœux de 2025. Le Président, excédé par les comportements déviants des agents publics, a dénoncé sans détour les tentatives de réintroduire les pratiques mafieuses de l’ancien régime, qualifiant ces agissements d’ »inadmissibles et intolérables ».

Raymond Ndong Sima, dans un discours aussi ferme qu’intransigeant, a exigé des inspecteurs généraux et des secrétaires généraux des réformes immédiates et concrètes. Parmi les mesures phares :

Production de manuels de procédures et d’organisation dans un délai strict de 60 jours.

Dépôt mensuel de rapports d’audit objectifs et sans complaisance, sous peine de sanctions.Établissement d’un système de notation des agents publics, afin de mesurer leur performance et d’instaurer une culture de l’excellence.

Le message est limpide : toute tentative de sabotage ou de perpétuation des pratiques d’un autre âge sera sévèrement punie. « Aucune tolérance ne sera accordée aux déviants », a martelé le Chef du Gouvernement, rappelant que des sanctions légales seront appliquées sans hésitation.

Si la volonté affichée de redorer l’image de l’administration gabonaise est louable, la vraie question reste celle de l’application. Pendant trop longtemps, les belles promesses de lutte contre la corruption et l’impunité ont été des écrans de fumée pour masquer l’inaction. Cette fois, Ndong Sima et Oligui Nguema jouent leur crédibilité : seront-ils capables de briser les chaînes de l’impunité qui étouffent le pays ?

Le peuple gabonais observe avec scepticisme et espoir. Les actes doivent désormais parler plus fort que les mots. L’administration gabonaise, souvent perçue comme le symbole du laxisme et de la corruption, a une opportunité unique de renaître. Mais la tâche est immense : il ne suffit pas de dénoncer les déviances, encore faut-il oser les sanctionner, y compris dans les hautes sphères.

Ce rappel à l’ordre de Ndong Sima pourrait marquer un tournant dans l’histoire de la Fonction Publique gabonaise. Cependant, seule une justice implacable et une volonté politique sans faille permettront de transformer cette promesse en réalité. Le temps des privilèges est révolu, et l’administration gabonaise doit enfin être au service du peuple, et non de ses propres intérêts.

À bon entendeur…

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