
Le Gabon est encore endeuillé par la disparition tragique du jeune Second Maître Bounda, mort des suites de tortures présumées infligées par ses propres frères d’armes. Alors que cette affaire a conduit à l’arrestation de huit militaires et à la suspension de deux généraux, une nouvelle vidéo choquante vient raviver la douleur et l’indignation. On y voit un soldat en uniforme brutaliser violemment un civil, sous les regards impuissants des témoins qui appelaient à la retenue. Ces actes, loin d’être isolés, mettent en lumière un phénomène alarmant qui gangrène les forces de défense et de sécurité gabonaises.
Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, les abus de certains éléments des forces de l’ordre semblent se multiplier. La période du couvre-feu a été particulièrement marquée par des actes de violence injustifiables : des passages à tabac qui ont coûté des vies humaines et d’autres exactions qui ont profondément choqué l’opinion publique. Les citoyens gabonais, censés être protégés, se retrouvent souvent victimes de ceux qui devraient garantir leur sécurité.
Parmi les abus les plus révoltants, on recense des cas de pères de famille contraints de se faire raser la tête pour avoir revendiqué leurs droits légitimes. Ce fut notamment le cas d’agents de la SEEG, humiliés publiquement. Pire encore, certains jeunes ont été soumis au même sort, avec un simple rasoir jetable, au mépris des règles élémentaires d’hygiène et des risques sanitaires encourus. Ces actes, indignes d’un État de droit, traduisent un mépris flagrant pour la dignité humaine.
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https://www.facebook.com/watch/?v=343395412112873
Face à ces dérives, il est urgent que les plus hautes autorités prennent leurs responsabilités. Les forces de défense et de sécurité ne peuvent continuer à se transformer en instruments d’oppression. Des sanctions exemplaires doivent être prises contre les auteurs de ces violences, et des réformes profondes doivent être engagées pour restaurer la discipline, le respect des droits humains et la confiance du peuple envers ses institutions. Les organisations de défense des droits de l’homme, nationales et internationales, doivent également se saisir de ces dossiers pour que justice soit rendue.
Le peuple gabonais, déjà fragilisé par des décennies d’injustice, ne peut plus tolérer ces abus. Chaque vie perdue, chaque humiliation infligée, chaque acte de violence est une trahison des valeurs fondamentales de justice et de dignité. Combien de drames faudra-t-il encore avant que des mesures concrètes soient prises ? Les citoyens gabonais appellent à un changement réel et profond. La dignité humaine ne doit jamais être sacrifiée. Les autorités doivent écouter ce cri de désespoir et agir sans délai pour protéger ceux qu’elles ont juré de servir.