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À Nzeng Ayong, un échangeur menace de s’écrouler sous le regard indifférent des autorités. Ce n’est ni un film catastrophe, ni une fiction dramatique, mais bien la réalité effrayante que vivent chaque jour les usagers de cet axe stratégique. Fissures béantes, infiltrations d’eau, canal obstrué, érosion galopante et, comme si cela ne suffisait pas, un trou béant trône au beau milieu de la chaussée, sans aucune signalisation, sans aucune protection.
La situation est critique. Sous ce pont fragilisé, des commerçants continuent de s’installer, comme si de rien n’était. Ils bravent le danger quotidiennement, inconscients ou simplement résignés face à l’inertie des pouvoirs publics. Et pendant ce temps, aucun ruban de sécurité, aucun début de travaux, aucun mot officiel. Rien. Le silence.
Sous l’échangeur, un trou béant trône au beau milieu de la chaussée, sans aucune signalisation, sans aucune protection.



Ce silence, justement, est assourdissant. Il traduit une forme d’inconscience administrative intolérable dans un pays qui se veut en transition vers une nouvelle ère. À quoi sert-il de proclamer la rupture, la réforme, le renouveau, si l’on ne peut même pas intervenir face à une menace aussi visible, aussi évidente, aussi urgente ?
La question est simple : qu’attend-on pour intervenir ? Faut-il attendre qu’un véhicule s’effondre dans le trou ? Qu’un enfant disparaisse dans les eaux stagnantes ? Qu’un drame éclate, enfin, pour que l’on se réveille ?
Sous ce pont fragilisé, des commerçants continuent de s’installer, comme si de rien n’était

Les citoyens sont fatigués de pleurer après chaque catastrophe évitable. Le Gabon mérite mieux que l’indifférence. Il est temps de faire preuve de responsabilité. De réparer. De sécuriser. De protéger.
L’échangeur de Nzeng Ayong ne doit pas devenir un tombeau de béton. Il doit devenir un symbole d’action rapide et de prise de conscience. Agir maintenant, c’est sauver des vies. Ne rien faire, c’est devenir complice