Lancé dans la politique depuis l’université, Fortuné Edou a passé plus de la moitié de sa vie pour lutter contre les injustices, les inégalités sociales et les violences de toutes formes, un combat qui lui a fait connaitre la prison, les tortures et les humiliations.
Pour vous, cette jeune star de la politique gabonaise s’est livrée à notre rédaction pour parler de son combat.
Qu’est-ce qui vous a amené dans le monde de la politique ?
Les injustices : inégalités et violences sociales. La socialisation de l’individu, la reproduction des classes. Notre constat, à cette époque, indiquait le logiquement le degré d’inégalités culturelles entre un enfant de souffreteux et un enfant de bourgeois. La dégradation exponentielle de notre système éducatif et la privatisation des libertés fondamentales du plus grand nombre. Toutes ces conditions, néfastes, dignes d’un régime dictatorial, ne pouvaient nous laisser insensible.
Vos prises de position ont fait subir la torture, la prison, vous avez été même enlevé et pourtant votre lutte continue. Qu’est-ce qui vous motive autant ?
Je n’aime pas parler de tout cela. Des grands hommes comme : Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Kwame N’KRUMAH, Luc BENGONE NZI sont dignes de telles prouesses. Pour répondre à ta question, je dirais, tout simplement, être motivé par le pacte qui me lie au peuple. La violence ne vaut rien face à la justice de mon combat. Ne voyez-vous pas ? Mon esprit n’a jamais connu ces violences mais l’esprit de mes tortionnaires oui. J’ai toujours été plus libre que mes geôliers esclaves du système. Superstar :
Les jeunes par leurs actions, pourtant fortes ne sont pas assez-bien positionnés dans l’opposition contrairement à ceux de la majorité. Qu’est-ce qui peut l’expliquer ?
Je dirais, un peu contraignante. Dans la mesure où, la comparaison n’est pas possible. Il faut dire que la majorité gouvernante bénéficie des avantages de l’Etat, en matière d’argent, d’emploi et de mérite. Ne peut espérer le mieux vivre que si tu es des leurs et à quel prix ? Je n’ose pas en parler. En revanche, il est important d’admettre le malaise chronique de l’opposition actuelle qui, à mon avis, traîne encore, pour certains, les souillures du PDG. Car, pour certains leaders, il vaut mieux avoir à ses côtés un jeune soumis et faux, dès lors où il glorifie ton nom, t’apporte des informations pouvant garantir ta position favorable dans la rivalité du leadership et serait prêt à couronner d’injures quiconque tentera de te défier. Ce jeune est très bon par rapport à celui qui refuse être instrumentalisé et reste vrai, ce jeune vaillants, engagé, déterminé et acteur de tous les combats, n’est rien d’autre qu’un néant. Ce qui explique l’existence des clans politiques et de la crise de confiance. Certains jeunes sont à l’origine de ce mal, ils ne mènent aucun combat mais se saisissent du buzz pour exister. Il faut tuer tous les autres pour être mieux vu par le roi et manger à sa table quand ce n’est pas dans sa poche. Il salirait volontiers d’autres jeunes pour ne pas être gêné. Ce sont ces mêmes qui ont tué la confiance en prenant l’argent de certains leaders de l’opposition pour le travail du terrain alors qu’il n’en était rien. Retenez que, dans la vie, la vérité est seule, si elle insiste on l’écrase et si elle persiste : c’est la mort. Leur argent c’est leur argent, je n’en veux pas et je donne sans rien attendre en retour.
Votre combat semble encore long, quel espoir pour le futur ?
En effet, notre combat semble encore long parce-que le gabonais ne mènent aucun effort à s’unir, s’accepter et s’aimer. Aucune volonté vraies allant dans ce sens n’existe. L’espoir réside dans nos cœurs et ne peut-être décrit par simple mots.
Avez-vous des ambitions personnelles ?
Bien sûre, comme tout politicien d’ailleurs.
Un dernier mot.
Je voudrais m’adresser au peuple, mettons en pratique le refrain de notre hymne national. Nous avions fait un choix patriotique noble le 27 Août 2016, nous devons rester constants et loyaux à ce choix. Tout en ayant à cœur l’amour de nos différentes formations politiques.