X NAZIH X : Le Monstre Protégé du Régime, ou Comment le Pouvoir Fabrique ses Bourreaux ?

Getting your Trinity Audio player ready...

Par Rhonny Starr Biyong

Il y a des figures que des régimes enfantent lorsqu’ils deviennent incapables de convaincre : les bouffons du pouvoir, les pyromanes de la République, les mercenaires de la terreur numérique. Au Gabon, ce rôle semble désormais être incarné par un certain X NAZIH X, sujet libanais de père et de mère, né au Gabon, qui crie aujourd’hui plus fort que quiconque sa « gabonitude » supposée, jusqu’à s’en proclamer plus gabonais que les Gabonais eux-mêmes.

À ses débuts sur les réseaux sociaux, X NAZIH X arborait fièrement ses origines libanaises. Aujourd’hui, l’homme s’auto-proclame Gabonais de souche, avec une arrogance déconcertante, allant jusqu’à revendiquer une légitimité nationale supérieure à celle des autochtones. Et comme dans toute tragédie républicaine, cette audace n’est pas le fruit du hasard. Il semble être protégé, fabriqué et téléguidé.

X NAZIH X semble être le nouveau visage du bras sale du pouvoir. Selon certaines source ce dernier a été propulsé au sommet du réseau des activistes du régime par deux autres activistes se réclamant proches du Chef de l’État, il bénéficierait d’une immunité totale pour faire ce qu’aucun autre Gabonais ne pourrait faire sans risquer la prison, la torture ou pire : la mort. Il insulte, menace, calomnie, détruit des réputations, traque ses cibles, balance des informations confidentielles, personnelles, parfois intimes, le tout en toute impunité, pendant que les institutions restent étrangement silencieuses.

Ce modus operandi, les Gabonais le connaissent bien. Avant X NAZIH X, il y avait Fantomas, bras armé d’Omar Bongo dans les quartiers, bandit encadré par le régime, mort dans les geôles de Gros-Bouquet. Il y a eu Kamga Bongo, autre terreur de la rue, lapidé par la foule en 2016. Ce surnom, attribué à Richard Ondo Nkombé, militant zélé du régime, brûlé vif au PK5 lors des émeutes de 1993, incarne parfaitement l’arrogance d’un pouvoir qui se croyait intouchable et le destin tragique des bourreaux du peuple. Il y a eu aussi les voyous à la tête des associations pro-Ali Bongo, chargés de recruter les délinquants pour semer le chaos lors des meetings de l’opposition. Tous ont fini écrasés sous le poids de leur arrogance et de l’Histoire.

Aujourd’hui, X NAZIH X semble rejouer ce scénario tragique en version numérique, devenant le bourreau 2.0, le justicier du chaos, l’exécuteur digital, chargé de briser les têtes qui dépassent. Politiciens, artistes, magistrats, activistes, avocats… personne n’est épargné. On se souvient encore de ses attaques violentes contre Alain Claude Bilié By Nze, Marlène Essolo, Johnas Moulenda, Professeur Ondo Ossa, ou Maître Moubebe. Aucun procès, aucune plainte, aucun rappel à la loi. Le silence de la justice est assourdissant.

Comment un simple individu peut-il avoir accès à des informations aussi sensibles ? Comment peut-il connaître les dessous d’affaires confidentielles, les secrets les plus personnels de ses cibles ? Qui lui souffle dans l’ombre ? Qui le ravitaille en documents, en photos, en dossiers explosifs ? Ce que l’on voit semble être la façade visible d’un système corrompu jusqu’à la moelle, où certains hauts placés semblent avoir troqué leur honneur contre une alliance avec la haine.

Parce que X NAZIH X fait peur. Parce que ceux qui veulent porter plainte savent qu’ils n’obtiendront jamais justice. Parce que la République ne protège plus les honnêtes citoyens, elle semble couvrir ses monstres, les encourage, les laisse grandir dans l’impunité totale. Le procureur de la République, pourtant habilité à s’auto-saisir, reste muet. Faut-il attendre qu’un drame survienne ? Faut-il un mort pour que l’on ouvre enfin les yeux ?

Le Gabon ne peut plus tolérer cette mascarade. À force de protéger X NAZIH X, le pouvoir se déshonore, il se trahit, il se condamne. La République n’est pas un refuge pour les mercenaires de la terreur numérique. X NAZIH X est devenu un poison pour la cohésion sociale, un danger pour l’État de droit, et surtout une preuve criante que certains, dans l’ombre du régime, utilisent la peur comme outil de gouvernance.

L’Histoire, elle, ne pardonne jamais. Elle finit toujours par réclamer son dû. Ceux qui, hier, se croyaient intouchables dorment aujourd’hui dans des cellules froides ou dans des tombes sans fleurs. Et les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

À tous ceux qui regardent en silence pendant que X NAZIH X piétine la dignité de la République : vous serez comptables. À tous ceux qui l’encouragent : vous serez jugés.

Parce que le Gabon mérite mieux que cette République qui semble aujourd’hui utiliser la terreur pour gérer le peuple. Parce qu’il n’est pas trop tard pour redonner sens à la loi, à la justice, à la nation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *