Adopté en août 2016 et publié au journal officiel dans sa parution n° 317 Bis Spécial du 22 septembre de la même année, la loi n° 019/2016 du 09 août 2016 portant Code de la Communication en République Gabonaise compte parmi ces nombreux textes législatifs dont les décrets ou arrêtés n’ont jamais été pris en compte par les différents ministres de la communication pour fixer certaines dispositions, notamment celles relatives :
– à la diffusion de la culture gabonaise ;
– au quota de diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ;
– à la gestion de la redevance audiovisuelle et cinématographique ;
– à la gestion du Fonds d’Aide et de Soutien à la presse écrite fixées par voie réglementaire.
En effet, alors que les articles 160, 167 et 167 le leur imposent, les ministres en charge de la communication se plaisent à ignorer ces dispositions, préférant entretenir un flou artistique, surtout en matière de gestion de la redevance audiovisuelle et cinématographique ainsi que du Fonds d’Aide et de Soutien à la presse écrite dont la dernière répartition fait grincer les dents des responsables d’entreprises de presse .
Aussi, face au mutisme affichée par les autorités du ministère de la communication quant à la grogne qui prend de plus en plus d’ampleur dans le milieu des entreprises de presse écrites du fait d’une répartition que d’aucuns qualifient de scandaleuses, un collectif de patrons d’organes de presse vient de solliciter un cabinet d’avocats aux fins de de saisir dans les tous prochains jours, la Cour des Comptes pour un audit sur la gestion du Fonds d’Aide et de Soutien à la presse écrite de par la Direction Générale de la communication dont d’ailleurs , la compétence en la matière n’est légalement soutenue par aucun texte réglementaire.
Ce sera manifestement la toute première fois que le ministère de la communication, par le canal de sa Direction Générale de la communication devra s’expliquer sur la gestion d’un fond dont la gestion lui a été confiée.
Il faut rappeler que depuis son instauration, aucune répartition de ce fonds destiné à soutenir et encourager la presse écrite gabonaise n’a été aussi contestée.
Les patrons d’organes de presse remettent désormais en cause, la légalité du groupe de fonctionnaires du ministère de la communication qui effectue la répartition de cette aide au gré de leurs humeurs et de leurs intérêts, et revendiquent désormais que leur ministre de tutelle fasse adopter dans les meilleurs délais, un décret portant création d’un organe chargé de la gestion du Fonds d’Aide et de Soutien à la Communication et fixant clairement les modalités de répartition.