La rumeur de l’arrestation imminente de Bob Megome, alias Candidat à la Mort, Loup Solitaire, et Matricule 212, a enflammé les débats sur les réseaux sociaux et dans les cercles activistes. Ce citoyen, figure à la fois provocatrice et emblématique, est devenu le symbole d’une lutte pour la liberté d’expression au sein de transition au Gabon .
Face à ces menaces, des soutiens se sont rapidement manifestés. Parmi eux, Annie Léa Meye et Éric Otsetse, activiste proche du pouvoir, qui a pris position publiquement tout en rendant visite à Bob Megome pour lui témoigner sa solidarité. Dans une déclaration poignante, Otsetse a dénoncé cette tentative de musellement :
« Je condamne la conspiration organisée contre le Loup Solitaire, matricule 212, candidat à la mort, qui a reçu des menaces anonymes prévoyant son arrestation prochaine. Je trouve inapproprié que l’on cherche à museler un citoyen qui ne fait que dénoncer les maux qui minent notre transition. Le président Oligui n’a pas besoin de cela, car je ne crois pas que cela vienne de lui. »
Bob Mengome recevant le soutien d’Eric Otsétsé
Ces propos illustrent une fracture grandissante entre les aspirations démocratiques de nombreux citoyens et les pratiques inquiétantes qui persistent dans l’ombre.
Cette affaire soulève des questions profondes sur la gestion de la transition et sur le rôle des critiques dans un processus censé représenter un renouveau pour le Gabon. Bob Megome, à travers son style percutant, représente une voix dissidente qui refuse de se plier à l’ordre établi. Tenter de le réduire au silence ne ferait qu’amplifier sa popularité et ternir l’image d’un pouvoir déjà sous surveillance.
Pour garantir sa crédibilité, la transition doit prouver qu’elle est capable de tolérer les voix critiques et d’encourager un dialogue ouvert. Les Gabonais attendent des actes qui incarnent véritablement le changement promis. Aujourd’hui, défendre Bob Megome, c’est défendre le droit de chaque citoyen à s’exprimer librement, un pilier essentiel pour une transition réussie.