Procès des déguerpis : Bilie-By-Nze défie Oligui… devant ses propres juges. Quelle mascarade !

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Mesdames et messieurs, Accrochez-vous à vos fauteuils, le spectacle commence !! L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, Alain-Claude Bilie-By-Nze, entre en scène avec une déclaration qui fleure bon le patriotisme… ou la stratégie politique masquée. En ce 18 juin 2025, voilà notre ex-chef de gouvernement, soudainement reconverti en défenseur des opprimés, qui annonce fièrement avoir mandaté trois vaillants avocats pour défendre les victimes des déguerpissements massifs orchestrés « derrière l’Assemblée Nationale », « derrière l’Ambassade de Chine » et « derrière l’Ambassade du Liban ».

Un noble geste ? Sans doute. Un geste utile ? Pas si sûr.

Car voilà le hic, et il est de taille : ce sont les bottes du général-président Brice Clotaire Oligui Nguema qui ont écrasé les maisons de ces pauvres citoyens, par ordre direct et assumé. Et à qui les avocats patriotes vont-ils porter plainte ? Devant les juges nommés par… Oligui lui-même. Oui, vous avez bien lu : c’est comme assigner le roi devant sa cour tout en lui laissant la présidence du jury.

Dans ce théâtre judiciaire qui s’annonce, la fin est déjà écrite : le rideau tombera sur un non-lieu ciselé avec l’encre de la loyauté et de la peur. Car quel magistrat, même ivre de justice, osera contrarier celui qui lui garantit un train de vie doré, un logement de fonction, et peut-être même une prime en fin de mois ? Dans ce pays, la balance de la justice penche du côté où l’ordre a été donné.

Alors la vraie question est la suivante : que cherche réellement Bilie-By-Nze ? Veut-il se refaire une virginité politique en jouant l’avocat du peuple ? Se positionner en opposant déguisé pour préparer un come-back ? Ou s’agit-il d’un coup médiatique bien orchestré pour faire croire à une justice qui n’a jamais été aussi inféodée ?

Car enfin, qui peut croire une seconde à l’impartialité d’une juridiction quand le plaignant s’attaque indirectement au président de la république en personne ? À ce stade, ce n’est plus un procès, c’est une pièce de théâtre tragico-comique.

Mais restons calmes et observons. Le spectacle ne fait que commencer. Et comme dirait l’autre :
 « Qui vivra verra… et qui a tout compris se marrera ! »

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