Fonder un parti en tant que président élu : le BDC tranche le débat constitutionnel

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Lors d’une déclaration solennelle lue ce jour par Monsieur Clay Martial Obame, sixième vice-président du Bloc Démocratique Chrétien (BDC), cette formation politique a tenu à apporter un éclairage juridique et politique à l’attention de l’opinion nationale et internationale sur une problématique largement débattue : un président de la République élu en qualité d’indépendant est-il en droit de créer ou de militer au sein d’un parti politique ?

S’appuyant sur les avis d’éminents juristes tant nationaux qu’internationaux, le BDC affirme sans ambiguïté qu’aucune disposition constitutionnelle ni législative, en particulier dans le Code électoral gabonais, ne prohibe à un président de la République démocratiquement élu de s’investir dans la création ou l’animation d’un parti politique. Le droit fondamental à la participation politique est garanti à tous les citoyens sans distinction, y compris au chef de l’État, qui bénéficie dès lors des mêmes prérogatives que tout autre citoyen.

Monsieur Obame a rappelé que l’article 92 du Code électoral mentionne expressément la notion d’adhésion à un parti politique existant, sans pour autant exclure la possibilité de création d’une formation politique nouvelle. « L’adhésion suppose l’existence préalable et la reconnaissance d’un parti, tandis que la création traduit une initiative nouvelle. Or, la loi ne prohibe nullement la création d’un parti politique », a-t-il souligné.

Toutefois, le BDC a insisté sur la responsabilité inhérente à cette prérogative. En effet, le président de la République, élu au suffrage universel direct, incarne l’unité nationale ainsi que le vivre-ensemble. À ce titre, toute entreprise partisane doit faire l’objet d’une réflexion approfondie afin de prévenir toute dérive qui pourrait raviver des pratiques anciennes, caractérisées par la prédominance partisane sur les institutions républicaines.

Le BDC met en garde contre le risque de voir réapparaître un système où la logique partisane supplanterait l’intérêt général. « La nouvelle ère démocratique, née avec l’élection du président Brice Clotaire Oligui Nguema, ne saurait cautionner la répétition des erreurs du passé », a insisté le vice-président.

En définitive, le Bloc Démocratique Chrétien réaffirme que le président Oligui Nguema, à l’instar de tout citoyen gabonais, dispose du droit de fonder un parti politique. Il appartient toutefois au chef de l’État de faire usage de ce droit avec discernement, dans un esprit de rassemblement national et de dépassement des clivages politiques, exigences fondamentales de l’entrée dans la 5eme république

Cette déclaration, prononcée avec solennité par Clay Martial Obame, vise à mettre un terme aux interprétations erronées et aux lectures partisanes susceptibles d’altérer la compréhension du cadre légal. En ce moment crucial de l’histoire politique gabonaise, le BDC appelle à une lecture sereine, rigoureuse et patriotique de la Constitution.

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