Le calme précaire règne parmi les leaders syndicaux de la société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) après un séjour de 72 heures dans les locaux de la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire. Arborant des crânes rasés, une marque symbolique de leur récente détention, les leaders syndicaux sont sortis de leur séjour carcéral sans faire de bruit, laissant l’opinion publique s’indigner de leur détention arbitraire.
Par l’intermédiaire de Sandrine Ogoula, présidente du syntee+, une brève vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle elle déclare : « nous sommes là, bien là, militarisés et prêts pour la nation. » bien que blessés dans leur âme et dans leur honneur, les délégués syndicaux de la SEEG, désormais « engagés pour la défense de la patrie, » ont choisi de rester discrets.
Arborant leurs ‘’covos’’ et prêts à affronter les fêtes de noël et du nouvel an dans la tristesse, ces leaders syndicaux demeurent plus que déterminés et complètement radicalisés. Leur engagement pour la ‘’défense de la patrie’’ suggère une possible intensification des protestations contre le pouvoir d’Oligui Nguema, qui fait face depuis un certain temps à des vagues de contestations.
La détention « covo, » terme local signifiant crâne rasé, a laissé des marques profondes sur ces leaders syndicaux, mais au lieu de se replier dans l’ombre, ils émergent avec une ferme détermination. Ce mouvement pourrait bien être le catalyseur qui amènera les premiers gabonais à exprimer ouvertement leur mécontentement face au régime en place. La nation attend avec anticipation les développements à venir, alors que ces leaders « covo » préparent peut-être le terrain pour une protestation plus généralisée contre le pouvoir en place.