Paix des Braves ou Machination Cachée ? Oligui face à l’appel controversé de Wilfried Okoumba.

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Difficile de savoir à quoi s’en tenir avec lui. Tantôt opposant farouche au régime, tantôt complice implicite, il est perçu par certains comme un ennemi des Fang, accusé de prôner leur extermination. Comment fédérer un projet de réconciliation nationale quand on traîne une telle réputation ? Peut-on croire qu’il représente autre chose que ses propres intérêts, face à des activistes divisés entre fidélité et opportunisme ?

Certains activistes voient dans cet appel une opportunité pour le Gabon. Leur espoir : un pays stable, où les divergences ne riment plus avec violence. Mais d’autres flairent l’opportunisme : derrière les discours de paix, combien cherchent une récompense ? Un poste, une voiture, des privilèges ? La générosité du pouvoir n’est pas un mythe : elle a déjà acheté des consciences.

Face à cette tentative de dialogue, une frange d’activistes reste intransigeante. Pour eux, négocier avec un régime militaire, c’est trahir. Ils dénoncent une transition imposée, antidémocratique, où les belles promesses masquent une réalité sordide. Le scepticisme est total : quelles garanties de sincérité, après tant de trahisons ?

Si la « paix des braves » veut dire quelque chose, elle doit s’appuyer sur des preuves tangibles. Le Président de la Transition a une responsabilité : prouver que le dialogue n’est pas une manœuvre de plus pour diviser la résistance. Les activistes, eux, doivent dépasser les rancunes et les ambitions personnelles pour l’intérêt supérieur du Gabon.

La balle est désormais dans le camp de Brice Oligui Nguema. Entendre cet appel ne suffira pas : il devra prouver par des actes concrets que la réconciliation n’est pas qu’un slogan politique. Les activistes, eux, doivent faire preuve de responsabilité, en plaçant l’intérêt national au-dessus des clivages personnels. Sans transparence, sincérité et justice sociale, cette « paix des braves » restera une illusion dangereuse. Le Gabon n’a plus le droit à l’erreur : l’avenir du pays se pourra se jouer en partie dans ce dialogue, ou dans l’impasse de la division.

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