La trajectoire politique de Laurence Ndong, aujourd’hui ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, soulève des questions cruciales quant à son engagement initial en faveur d’un Gabon juste et équitable.
Alors qu’elle militait ardemment contre le régime déchu d’Ali Bongo, Laurence Ndong s’était distinguée en s’opposant vivement à l’instauration d’un barème de 12 pour l’octroi des bourses scolaires au secondaire. Elle plaidait alors en faveur d’une distribution plus équitable, argumentant que le Gabon avait les moyens d’offrir cette aide à tous les apprenants, allégeant ainsi le fardeau financier des familles.
Cependant, son parcours depuis son entrée au gouvernement suscite des inquiétudes. Au sein du département de la communication, les relations tendues avec la presse privée, autrefois alliée dans la lutte pour la libération du Gabon, soulèvent des préoccupations. Des reproches concernant son manque de considération envers les journalistes et les médias privés ont conduit à une dégradation des relations, contribuant à un désenchantement général.
Les critiques fusent également sur la nomination de Laurence Ndong au gouvernement, remettant en question sa légitimité en tant que véritable militante du changement. Des rumeurs sur ses liens présumés avec l’ancien régime de Bongo alimentent les spéculations sur son opportunisme politique.
Le sommet de cette controverse est atteint avec son revirement sur la question des critères d’attribution des bourses scolaires. Alors qu’elle avait combattu cette décision sous l’ancien régime, Laurence Ndong la défend maintenant avec vigueur, jetant ainsi le discrédit sur son intégrité et suscitant des interrogations sur sa fidélité aux idéaux pour lesquels elle prétendait lutter.
Sa déclaration récente suggérant que le président de la transition devrait se porter candidat à la présidence est perçue comme une manœuvre opportuniste, ajoutant un nouvel élément à l’image de Laurence Ndong en tant que politicienne versatile.
Ce changement d’attitude jette l’ombre du doute sur plusieurs membres du gouvernement, remettant en question la cohérence et l’intégrité de ceux choisis par le président Oligui. Le Gabon, en quête de transformation et de prospérité, mérite mieux que des représentants politiques dont les actions semblent motivées par des intérêts personnels plutôt que par le bien-être de la nation.