La démission du PDG de Léandre Nzue : une farce politique qui insulte le peuple gabonais

Dimanche dernier, Libreville a été secouée par l’annonce du retour de Léandre Nzue, le « tout puissant » maire autrefois déchu et emprisonné pour ses méfaits. Après trois longues années passées derrière les barreaux de la prison centrale de Libreville, il émerge de sa cellule sombre, se déclarant désormais en rupture avec son ancien parti, le PDG.

Mais ne nous y trompons pas, ce revirement spectaculaire n’est rien d’autre qu’un spectacle grotesque, une pièce de théâtre politique jouée pour tenter de redorer une réputation ternie et de s’accrocher au train du pouvoir. Les justifications avancées par Nzue pour son départ du PDG et la création de son association politique, l’Ensemble pour la Restauration (EPR), ne sont que des excuses creuses pour masquer ses propres ambitions égoïstes.

Nzue, autrefois un fervent défenseur du PDG, accuse maintenant son ancien parti d’incompétence et de manipulations politiques. Mais où était cette conscience morale lorsqu’il bénéficiait des privilèges du pouvoir, ignorant les souffrances du peuple Gabonais sous sa gouvernance corrompue ? Son ralliement soudain au président de la transition est un acte de pure reconnaissance envers celui qui l’a sorti de sa disgrâce, et une tentative pathétique de se réinsérer dans les hautes sphères du pouvoir.

Pourtant, les observateurs avisés voient à travers cette mascarade. Nzue aurait dû quitter le PDG bien avant, lorsque ce dernier trahissait déjà les valeurs démocratiques en imposant un candidat non méritant. Son opportunisme politique est démasqué par ceux qui ont eu le courage de démissionner bien avant lui, comme Séraphin Moudounga, dont la dignité et l’intégrité ont gagné le respect du peuple Gabonais, même après avoir subi les représailles du régime Bongo.

Après le Dialogue National, le peuple Gabonais a clairement signifié qu’il ne tolérera plus le retour au pouvoir de ceux qui ont plongé le pays dans le chaos. La place de Nzue et de ses semblables n’est pas dans les couloirs du pouvoir, mais derrière les barreaux, là où ils peuvent réfléchir à leurs crimes contre la nation.

Le retour de Léandre Nzue est un affront à la démocratie et à la volonté populaire. C’est une insulte au courage de ceux qui ont lutté pour la liberté et la justice au Gabon. Il est temps de mettre fin à cette farce politique et d’engager de véritables réformes pour un avenir meilleur pour tous les Gabonais.

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