Jeanne TEYSIER : Première Ingénieure en Génie Civil du Gabon et Pionnière Inspirante

Jeanne TEYSIER commence son éducation à l’école catholique de Mékambo, où elle obtient son certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE) en 1967, ainsi que son concours d’entrée en 6ème. Faute d’établissements secondaires à Mékambo à cette époque, elle est orientée vers le Collège Jésus Marie de Bitam (CJM), où elle poursuit ses études en internat. Au CJM, elle reçoit une éducation stricte sous la direction des sœurs Jeanne, Marguerite, Renée, Dominique, Monique, et d’autres, qui jouent un rôle crucial dans sa formation et sa réussite.

Après quatre années à Bitam, Jeanne TEYSIER obtient son BEPC en 1971 et rejoint ensuite l’Institut Immaculée Conception de Libreville, dirigé par Mère Jean Gabriel BRENCKLE. Trois ans plus tard, en 1974, elle décroche son BAC D avec succès.

Sa passion pour l’ingénierie l’amène à l’ENSIL, l’École Nationale Supérieure des Ingénieurs de Libreville, au sein de l’Université Nationale du Gabon (actuelle UOB), où elle est la seule femme de sa promotion à obtenir son diplôme, les deux autres jeunes filles ayant été réorientées vers d’autres départements. En 1978, Jeanne TEYSIER intègre l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse en France, et en sort diplômée en génie civil en 1979, à l’âge de 24 ans.

À son retour au Gabon, elle est immédiatement recrutée par l’Octra en janvier 1980, où elle travaille pendant vingt ans, jusqu’à la privatisation de l’entreprise en 2000. Elle rejoint ensuite la société Railles Imo pour une période de deux ans.

De 2002 à 2015, Jeanne TEYSIER consacre treize années consécutives à travailler sur divers chantiers de construction à travers le pays, contribuant à des projets dans des villes telles que Lambaréné, Ndendé, Lebamba, Fougamou, Mouilla, Kango, et Makokou.

Aujourd’hui âgée de 67 ans, Jeanne TEYSIER est mère de quatre enfants, dont trois garçons et une fille, et grand-mère de dix petits-enfants. Son parcours exceptionnel continue d’inspirer et de motiver les jeunes générations à poursuivre leurs rêves et à briser les barrières de genre dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.

Source : Souvenir du Gabon

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