Gabon : Entre Démons et Anges, un Référendum qui Divise et Révèle le Vrai Visage des Politiques

Le 16 novembre 2024, les Gabonais se sont prononcés sur la nouvelle Constitution proposée par le régime de transition dirigé par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema et le CTRI. Les premiers résultats, bien que préliminaires, montrent une très large victoire du OUI. Cependant, ce triomphe s’accompagne d’un bémol : un taux de participation faible en France, où la diaspora a majoritairement voté NON, et une mobilisation mitigée sur le sol gabonais. Ces chiffres traduisent une fracture persistante au sein de la société gabonaise, entre ceux qui soutiennent le régime et ceux qui, pour diverses raisons, rejettent sa politique.

Les démons du OUI, ces habitués du pouvoir, n’ont pas tardé à célébrer cette victoire, affichant un soutien indéfectible au régime. Ils continuent de naviguer avec opportunisme, passant d’un régime à l’autre pour préserver leurs privilèges. Ils brandissent le référendum comme un plébiscite de la transition, malgré la une mobilisation mitigée qui, pour certains observateurs, traduit une désillusion populaire. Ces démons restent une épine dans le pied du régime, ternissant l’image de la victoire par leur quête insatiable de gains personnels.

À l’opposé, les démons du NON, particulièrement actifs en France, ont utilisé la faible participation pour dénoncer un processus qu’ils qualifient de biaisé. Ces acteurs politiques et sociaux, refusent de reconnaître les avancées du régime. Leur opposition, reflète une stratégie d’obstruction systématique, sans propositions alternatives crédibles.

Face à eux, les anges du NON systématique persistent dans une opposition irréfléchie et non structurée. Ce camp, minoritaire peu audible, met en avant des critiques non constructives : la concentration des pouvoirs, l’allongement du mandat présidentiel à sept ans, et l’absence de garanties pour une transition démocratique réussie. Ils ne reconnaissent pas les efforts déployés par le nouveau pouvoir pour répondre aux besoins fondamentaux des Gabonais, mais s’inquiètent des risques de dérives autoritaires.

Les anges du OUI, quant à eux, continuent de croire en la vision du Président Oligui Nguema, privilégiant les résultats concrets aux discours politiques. Les réformes entreprises dans les secteurs de la fonction publique, des infrastructures, et des services sociaux justifient, selon eux, un soutien sans équivoque. Cependant, ils ne manquent pas de souligner la nécessité pour le régime de rompre avec les pratiques opportunistes en écartant les pseudo-soutiens qui ternissent son action.

La victoire du OUI, bien qu’écrasante sur le papier, soulève des interrogations sur la capacité du régime à mobiliser l’ensemble des forces vives du pays. Le faible taux de participation, notamment au sein de la diaspora, reflète une défiance persistante envers le processus politique. Pour réussir cette transition et regagner la confiance de tous les Gabonais, le Président Oligui Nguema devra s’entourer de véritables patriotes et s’attaquer aux problèmes de fond qui gangrènent la société.

Le référendum n’a pas seulement scellé l’avenir de la Constitution : il a également mis en lumière les divisions qui traversent le Gabon. Entre opportunisme, critiques constructives, et espoirs de changement, le pays se trouve à la croisée des chemins. Plus que jamais, l’heure est à l’action et à l’unité pour construire un Gabon à la hauteur des attentes de ses citoyens. La victoire du OUI n’est qu’un début : le véritable défi commence maintenant.

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