Les résultats du vote référendaire au centre de Marien Ngouabi, à Makokou, où Alain-Claude Bilie By Nze (ACBBN) a voté, sonnent comme un désaveu cinglant pour celui qui se targue d’être une figure incontournable de la scène politique gabonaise. Sur 967 votants répartis sur les cinq bureaux de vote, 753 ont voté OUI, soit 77,87%, contre seulement 157 NON, soit 16,53%.
Ces chiffres ne sont pas qu’un simple camouflet électoral, ils traduisent une réalité plus profonde : Bilie By Nze, autrefois bras droit zélé d’Ali Bongo, n’a jamais réussi à convaincre ni à mobiliser au-delà du cercle restreint de ses intérêts personnels. Malgré ses déclarations tonitruantes et son activisme à grand renfort de slogans, il est évident que sa popularité ne résiste pas à l’épreuve du vote.
Ce résultat n’est pas surprenant pour quiconque connaît l’histoire récente du Gabon. Le peuple gabonais, doté d’une mémoire vive, se souvient des heures sombres de la gouvernance Bongo, où Bilie By Nze jouait un rôle clé. En tant que porte-parole et ministre de ce régime, il fut le relais d’un pouvoir sourd aux aspirations populaires.
Aujourd’hui, malgré ses tentatives de se repositionner dans le paysage politique, il reste marqué du sceau de l’ancien système. Makokou, censé être son bastion, lui a tourné le dos avec une clarté qui ne laisse place à aucune ambiguïté.
Bilie By Nze aime se présenter comme un stratège et un faiseur d’opinion, mais les résultats montrent que ses paroles ne trouvent plus d’écho. Ce référendum aura été l’occasion pour les Gabonais de lui envoyer un message clair : “Nous n’avons plus confiance en vous.”
La vérité est que ce vote n’est pas seulement un échec personnel pour ACBBN, c’est aussi une leçon pour tous les politiciens qui pensent pouvoir manipuler l’opinion publique sans en payer le prix. Les Gabonais, forts de leur récente libération du joug Bongo, montrent qu’ils ne sont plus disposés à suivre aveuglément les figures du passé.
Ce revers pourrait bien marquer le début de la fin pour Bilie By Nze. Ses tentatives de s’imposer comme une alternative crédible sont aujourd’hui plombées par son passé et son incapacité à proposer une vision nouvelle et sincère. À Makokou, ses électeurs potentiels n’ont pas seulement dit NON à ses arguments : ils ont dit NON à tout ce qu’il représente.
Le “faiseur de bruit” s’est heurté au mur du silence des urnes. Peut-être est-il temps pour lui de faire une introspection et de comprendre qu’en politique, le bruit ne remplace pas la confiance, et les slogans ne remplacent pas les actes.
Ainsi, ce vote marque une victoire éclatante pour le OUI, mais surtout une victoire encore plus grande pour un peuple qui refuse de retomber dans les travers du passé.











