Gabon/ Deuxième drame sous couvre-feu : le tabassage mortel de Rokewa ravive le passé douloureux avec les Bongo.

Selon des témoins oculaires, le jeune Rokewa aurait été violemment agressé à mort par des individus encagoulés, présumés être des agents de la redoutable unité ‘B2’, pour avoir enfreint les heures du couvre-feu. Son arrestation aurait eu lieu dans une buvette de Port-Gentil, selon une source informée.

La population locale exprime son indignation face à cette apparente brutalité militaire. Des rapports font état du corps de la victime retrouvé au petit matin et déposé devant le palais de justice de la ville en signe de protestation populaire contre cet acte barbare.

Cette tragédie survient peu de temps après la mort de Karl Ake, également décédé des suites d’un tabassage brutal infligé par des membres des forces de l’ordre, pendant la période de couvre-feu imposée par les autorités militaires après leur prise de pouvoir.

Le jeune Rokewa de son vivant .

Ces événements tragiques soulèvent des interrogations légitimes au sein de la communauté. Le couvre-feu, initialement conçu pour protéger la population, semble maintenant être utilisé comme prétexte pour des actes de violence de la part de certains éléments des forces de l’ordre. Les citoyens se demandent pourquoi maintenir une mesure qui, au lieu de protéger, entraîne des pertes humaines.

Manifestation populaire devant le palais de justice de la ville où le corps du jeune rokewa a été déposé en signe de protestation .

En attendant que la lumière soit faite sur ces drames, des questions urgentes se posent : les autorités ont-elles instauré le couvre-feu pour protéger la population ou pour permettre à certains éléments des forces de l’ordre de se défouler sur les citoyens, entraînant ainsi de telles tragédies ? Existe-t-il d’autres méthodes non violentes pour punir ceux qui enfreignent le couvre-feu ? La population gabonaise demande des réponses rapides et transparentes de la part des nouvelles autorités, sur lesquelles elle a fondé l’espoir de restaurer la dignité et l’honneur du peuple gabonais. Dans le climat actuel, certaines voix s’élèvent avec la crainte que le Gabon ne replonge dans les sombres heures du passé, marquées par le pouvoir despotique de la dynastie Bongo, père et fils.

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