Funérailles des stars au Gabon : qui en profite ?

Chanson en hommage accompagnée d’une vidéo de promotion pour la diffusion sur les chaines de télévision locales, grand spectacle populaire sur une place publique, des dizaines de couronnes mortuaires déposées au pied du cercueil, T-shirt, banderoles et autres supports de communication à l’effigie du défunt, voici la quote-part que réserve aujourd’hui par les communautés artistiques à leurs collègues décédés lors des grandes cérémonies d’inhumation qui leur sont organisées.

Adulés, respectés et parfois considérés comme de véritables dieux vivants, nos stars doivent conserver cette image mythique même après leurs morts pensent beaucoup de personnes.

C’est ainsi qu’aux USA, l’organisation des obsèques de stars tels que, Michael Jackson, James Brown, ou encore Whitney Houston ont dépassé les sommes faramineuses de 500 millions de francs CFA chacune et la construction de mausolées érigés en la mémoire de certaines célébrités atteindre le milliard de francs CFA pendant que des maisons de célébrités sont transformées en musé à l’exemple de GRACELANDE, la maison d’Elvis Presley qui attire des millions de visiteurs chaque année: l’objectif final étant d’immortaliser la mémoire de ces personnes qui nous ont tant fait rêver.

Si ces honneurs grandioses réservés aux stars décédées trouvent leurs sens ailleurs comme aux USA ou dans certains pays africains comme le Congo Kinshasa en ce qui concerne les obsèques du chanteur Papa wemba ou la Cote d’Ivoire concernant la star du coupé décalé , DJ Arafat, des cérémonies qui avaient été presque entièrement financées par des fans club et autres communautés artistiques  , il n’en est pas de même pour le Gabon où les artistes font partie des couches les plus démunies de la société , ces derniers , pour  rendre des hommages mérités à leurs collègues qui décèdent, ont toujours recours aux soutiens des politiques et autres hautes personnalités de la république .

Si cette initiative reste louable, il se passe que beaucoup de personnes condamnent aujourd’hui la dépravation du sens même de cette action qui devient plus un business qu’un acte humanitaire. Les cas les plus marquants de ces dernières années au Gabon étant les funérailles de Pierre Claver Nzeng, de Grégory Mbwa Mintsa et récemment ceux de Kacky disco et ceux de Nejj Fort ou d’énormes sommes d’argent avaient été collectées auprès des hautes personnalité politique , cadres supérieurs et autres supporters, des cagnottes qui avaient été gérées de façon opaque par des associations et autres individus sans que les parents des défunts soient associés ni à la collecte ni à la gestion de ces montagnes d’argent .

A qui profite finalement l’organisation des funérailles lorsqu’une célébrité décède au Gabon ?

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