L’Elections Présidentielle de 2023 approche à grands pas et l’opinion assiste ces derniers temps à des déclarations de candidatures des compatriotes, qui prétendent au fauteuil présidentiel.
Elles naissent de tous bords et affichent leurs ambitions de succéder à Ali BONGO ONDIMBA élu depuis 2009. Ce qui est normal car, les dispositions légales le leurs permettent mais à quel genre d’opposition aura affaire le Parti Démocratique Gabonais quand il s’agit de jeter un regard analytique sur la physionomie que celle-ci présente ?
Dispose-t-elle d’une notoriété et d’une crédibilité affirmée, quand on sait que la majorité des protagonistes qui la compose sont des anciennes figures emblématiques de ce système qu’ils disent combattre aujourd’hui ?
Depuis 1993, l’opposition gabonaise a du mal à s’affirmer sur le plan politique. Au-delà de connaitre des dislocations successives, elle s’est polarisée dans un combat unique lié aux privilèges individuels, en lieu et place de celui du peuple qu’ils disent servir.
Cette cristallisation est la cause de la dislocation du Mouvement de Redressement National (MORENA) dont Simon Oyono Aba’a et Paul Mba Abessolo étaient les protagonistes.
A cette époque, Omar BONGO ONDIMBA a donc eu affaire au Morena des Bûcherons de Paul Mba Abessolo et au Morena Originel de Simon Oyono Aba’a, au-delà de l’UPG de Pierre Mamboundou, du PSD de Pierre Claver Magagna Moussavou. Or, bien qu’étant tous des leaders charismatiques pour la plupart, le PDG l’avait quand même remporté, simplement à cause de cette lutte d’égo qui n’avait d’intérêt que l’appétit des privilèges et des intérêts personnels.
Cette fragmentation a favorisé le PDG dans la mesure où elle a mis le peuple dans l’embarras en lieu et place du PDG qui, par sa structuration a conservé son électorat.
La signature des Accords de Paris, ainsi que le Dialogue de la Paix des Braves sont assez illustratifs quand on sait qu’elles ont abouti à l’entrée de plusieurs membres de cette opposition dans les arcanes du pouvoir.
Par conséquent, il est facile de comprendre que la motivation principale de l’opposition n’a jamais été de servir le peuple, mais de faire une démonstration de force afin de marchander à la fin avec le PDG si ce dernier veut avoir un mandat paisible.
Au fil des ans, cette instrumentalisation du peuple s’est avéré payante au regard de l’aisance financière et matérielle que connaissent ces derniers jusqu’à présent.
Ainsi, de 1998 à 2016, cette stratégie de chantage liée uniquement à la quête des prestiges au sein du pouvoir, en prenant le peuple comme « sa vache à lait », doit nous amener à comprendre que le PDG sera une fois plus face à une opposition fantaisiste en 2023, l’opposition ne pouvant changer une stratégie qui paye.
Lors d’une interview qui lui avait été accordée par la chaine nationale suite au décès d’Omar Bongo Ondimba en 2009, feu André Mba Obame affirme ceci : « Si ce n’était pas Omar Bongo Ondimba, plusieurs d’entre nous ne seraient pas assis autour de cette table », une assertion qui s’est confirméelors de l’élection présidentielle anticipée de 2009.
De 2009 à maintenant, l’opposition gabonaise est essentiellement composée de protagonistes « fabriqués » par le PDG.
Ces anciens camarades logés dans l’opposition ont modifié leur trajectoire politique à la suite de la perte de certains privilèges, ce qui est normal quand on sait qu’en politique, il n y a que « les intérêts » qui comptent.
De l’Union Nationale aux Démocrates, en passant par le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, ces pédégistes d’en face, ces enfants prodiges du PDG, malgré la nouvelle chance offerte par Ali Bongo Ondimba avec le retour des fils spirituels d’Omar Bongo Ondimba à la maison mère, caressent et affichent l’ambition de prendre séance sur le fauteuil présidentiel.
L’opposition évolue dans un système où on a du mal à la cerner car, dans le fond, il n’y a aucun coefficient de proportionnalité entre les ambitions affichées et la crédibilité des candidats qui les représentent devant le peuple.
Au-delà de leur manque de structuration et des moyens conséquents pouvant leur permettre d’assurer les différentes charges liées à une élection, il est aisé de penser que celle-ci se présente pour les candidats de l’opposition comme une occasion pour ces derniers de meubler leur CV politique mais aussi pour de prétendre au franc électoral partant pour certains sur le principe africain qui dit que « la main qui t’a nourrit aura toujours le dessus sur toi ». Or, cette prédominance universelle du fabriquant sur la chose fabriquée, est un blocage psycho-mystique qui rappelle toujours à l’ordre de façon mécanique, celui qui s’hasarde de violer cette loi naturelle.
L’Union Nationale connait un bicéphalisme interne qui va s’accentuer, Les Démocrates viennent de perdre deux protagonistes, même son de cloche pour le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, Jean Ping qui revendique encore une pseudo victoire à quelques mois de la fin de cette dernière, les affamés du franc électoral naissent comme des champignons… Tous ces exemples font la démonstration avec force et vigueur que le PDG aura un boulevard en 2023.
Parconséquent on peut être tentés de croire que cette opposition fantaisiste et d’enfants prodiges du PDG va essayer autre chose que de faire transpirer le PDG lors des élections présidentielles de 2023.
Alors, si tel est le cas, à quoi le PDG doit-il se préparer à faire face en 2023 ?
Affaire à suivre.
Vous faites là une analyse erronée de la vie politique gabonaise.A croire que vous ne connaissez grand chose de l\’histoire politique gabonaise concernant l\’élection présidentielle surtout partant de 1993 à 2016..Pour votre gouverne,permettez que j\’eclaire un peu votre lanterne. En 1993 , à lieu la première élection présidentielle depuis le retour du pluralisme.l\’election est à deux tour,13 candidats sur la ligne de départ,Bongo Omar l\’emporte de peu avec un peu plus de 51% alors que la perspective d\’un second tour s\’ouvrait, mais Mboumbou Miyakou, ministre de l\’intérieur à décidé autrement, le peuple gabonais avait voté pour le changement.En 1998,de l\’avis général,la victoire à été volé à Mamboundou, la encore malgré la multitude de candidature de l\’opposition à une élection à un tour,les avaient choisi le changement .La seule élection où Omar Bongo semble avoir remporté dans les urnes est probablement celle de 2005.En 2009 qui d\’Ali,de Pierre Mamboundou ou Mba Obama avait véritablement remporté l\’élection, toujours est-il que la victoire d\’Ali fut vigoureusement contestée.En 2016 ,tout le monde sait , même Ali Bongo que c\’est bien Jean PING qui l\’a remporté,et largement le vote populaire des Gabonais,même si le grand électeur qui est la Cour constitutionnelle à décidée de nager contre la volonté du peuple souverain.Au regard de ce bref rappel on ne peux pas affirmer que l\’opposition gabonaise est démobilisée au point de ne pas être capable de gagner une élection.Tout le monde sait désormais qu\’au Gabon c\’est la Cour constitutionnelle qui décide de qui va gagner une élection.Et comme la tour de Pise, elle penche toujours du même côté.. Laissé l\’opposition jouer son rôle,se battre avec les armes qui sont les siennes ,un jour arrivera où tout va basculer.N\’oubliez surtout pas que nous sommes désormais à un scrutin à deux tours,la multitude de candidatures n\’est pas une mauvaise chose d\’autant qu\’elle permet de tisser les alliances en cas de second tour.Wait and sée