Dialogue National en stand-by : L’opposition exige la libération de Kelly Ondo et ses amis, promesse d’Oligui Nguema.

Le 7 janvier 2019, le lieutenant de la garde républicaine Kelly Ondo Obiang avait occupé les ondes de la Radio Gabon, appelant les Gabonais à se dresser contre l’instabilité, alors que le président Ali Bongo Ondimba luttait pour se remettre d’un accident vasculaire cérébral. Incarcéré depuis, son sort est devenu le reflet des tensions et des frustrations qui persistent dans la société gabonaise.

Malgré les assurances du président intérimaire, le général Oligui Nguema, quant à l’amnistie des prisonniers politiques, la réalité cruelle dépeint un tableau bien différent. Les espoirs suscités par les promesses de la transition se sont rapidement dissipés dans l’air empoisonné du désespoir. Les mots prononcés avec solennité se sont dissipés dans l’éther, laissant derrière eux un vide de justice et de respect des droits de l’homme.

Le 9 février dernier, la société civile et un groupement de partis de l’opposition ont rappelé avec fermeté au général Oligui Nguema son engagement en tant que militaire, celui d’honorer sa parole. Ils ont demandé la libération de Kelly Ondo et de ses compagnons, exprimant leur détermination à participer activement au dialogue national à condition que les promesses faites soient respectées.

Les récentes déclarations témoignent de l’exaspération grandissante face à l’inaction et à la répression persistante. « La parole du militaire, l’engage sur l’honneur ! », ont-ils rappelé avec fermeté, soulignant la nécessité urgente de respecter les principes élémentaires de la justice et de la dignité humaine.

Pendant ce temps, les Gabonais arrêtés lors des périodes de contestation électorale attendent toujours que la promesse de leur libération soit honorée. Leur détention prolongée est un rappel brutal du prix de la dissidence dans un pays où la voix du peuple est trop souvent étouffée par le poids du pouvoir.

Alors que le Gabon se prépare pour un dialogue national crucial, il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour restaurer la confiance et l’espoir dans un avenir démocratique et pacifique. La libération immédiate de Kelly Ondo Obiang et de tous les prisonniers politiques est un premier pas indispensable vers la réconciliation et la stabilité.

Le monde observe avec attention les événements qui se déroulent au Gabon, et il est temps que ses dirigeants écoutent le cri de leur peuple et agissent avec courage et compassion. La parole donnée doit être respectée, et la justice doit prévaloir pour tous, sans exception. L’avenir du Gabon en dépend.

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