Il y a des limites que même l’art ne peut franchir. Ce qui s’est produit récemment au Gabon dépasse de loin la simple provocation : c’est une insulte frontale à la République.
Le comédien gabonais « Chambre à Louer » a cru bon d’attacher le drapeau national autour des hanches d’une femme, puis de lui demander de se livrer à une danse obscène, exhibant ainsi notre emblème tricolore sur des fesses secouées au rythme du ridicule. Une scène d’une vulgarité inqualifiable, un affront à toute une nation.
Le vert, le jaune et le bleu ces couleurs qui symbolisent nos forêts, notre soleil et notre mer ont été traînés dans la boue au nom de « l’humour ». Mais de quel humour parle-t-on ? Celui qui humilie la patrie ? Celui qui crache sur la mémoire de ceux qui ont combattu pour que ce drapeau flotte fièrement sur nos institutions ?
Ce n’est pas de la comédie, c’est du vandalisme symbolique, un outrage caractérisé. Et le plus grave, c’est que ce n’est pas la première fois qu’un tel acte indécent est commis dans notre pays.
Souvenons-nous : il y a deux ans, un jeune homme avait été traduit en justice pour s’être déshabillé et avoir utilisé un T-shirt à l’effigie du Chef de l’État pour s’essuyer le derrière. Ses parents, honteux, avaient dû présenter publiquement leurs excuses, et le jeune homme avait été sanctionné conformément à la loi. La République avait alors rappelé qu’aucun symbole national ni le drapeau, ni l’image du Chef de l’État ne devait être souillé.
Alors pourquoi « Chambre à Louer » échapperait-il à la justice ? Parce qu’il se cache derrière le mot « artiste » ? Parce qu’il pense que la liberté d’expression autorise toutes les indécences ?
Non. Mille fois non. Ce comportement mérite une comparution immédiate devant le tribunal.










Ci-dessus , images prises sur la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par le comédien Chambre à Louer
Car si un étranger a été arrêté pour avoir utilisé notre drapeau comme tapis de prière, et si un jeune Gabonais a été puni pour un geste obscène envers l’effigie du Chef de l’État, il serait impardonnable de fermer les yeux sur ce nouveau blasphème national.
Quand c’est ton voisin qui insulte ton père, c’est une offense. Mais quand c’est ton propre fils qui le fait, c’est une honte. Et cette honte, aujourd’hui, porte le nom de « Chambre à Louer ».
La justice doit frapper fort, pour rappeler à tous que les symboles de la République ne sont pas des accessoires de spectacle, encore moins des objets de dérision. Il faut que cet artiste paye pour cet acte grave ; que cela serve de leçon à ceux qui confondent la scène artistique avec une décharge morale.
Le drapeau du Gabon ne se noue pas sur des hanches : il se dresse sur des mâts. Il ne danse pas sur des fesses : il flotte au vent de la dignité. Quiconque l’oublie mérite, non pas des rires, mais une sanction exemplaire.












