L’activiste Wilfried Okoumba vient de tirer la sonnette d’alarme sur le budget 2026 présenté par le gouvernement gabonais. Dans une intervention publique ce dimanche, il a exprimé son inquiétude face à des mesures qu’il juge « catastrophiques » pour la population.
Selon Professeur Okoumba, « le budget 2026 mettra fin à vos ambitions politiques et à la gouvernance de notre beau pays, le Gabon ». Il dénonce un déséquilibre flagrant dans l’allocation des ressources : « Je n’ai pas compris comment on peut prendre la responsabilité historique d’allouer aux forces de sécurité et de défense la bagatelle sombre de 328 milliards et donner à la santé une protection budgétaire de 60 milliards ».
L’intellectuel gabonais critique également la militarisation du pays, affirmant : « Je n’ai rien compris pourquoi on veut militariser le pays alors que nous avons beaucoup de choses à faire. Les 328 milliards serviront certainement au coup précis des différents généraux, les chefs de corps ».
Wilfried Okoumba attire l’attention sur la nouvelle taxe sur l’électricité et ses conséquences pour les ménages : « Avec l’application des 9% de la nouvelle taxe, nous serons désormais à la lisière de 50 unités pour 10 000 francs. Cette situation va entraîner inéluctablement ce qu’on appelle une inflation ».
Il alerte sur l’effet domino que cette mesure pourrait provoquer : « Lorsqu’on touche au courant, on touche à toute l’économie nationale. Nous sommes dans un régime qui hypopérise cette population ».
Le Professeur Okoumba s’inquiète également de la suppression des subventions sur le carburant : « Désormais, le gouvernement ne pourra plus subventionner le carburant, le gaz et autres, ce qui va entraîner une inflation. Nous allons avoir le litre de carburant qui va passer à plus de 1 000 francs le litre ».
Il rappelle les conséquences de telles décisions à l’international : « Les pays comme la Tunisie, où il y a eu le printemps arabe, les présidents sont tombés, ainsi que leurs familles, à cause du pain ».
L’activiste dénonce ce qu’il considère comme une préparation volontaire d’une crise sociale : « Ce qui est préparé ici par Haricot de Lima et ses amis, c’est de créer une situation insurrectionnelle. Le peuple sera obligé de se lever ». Il souligne que la nouvelle opposition pourrait profiter de cette situation pour séduire le peuple : « Seuls les riches auront la possibilité de supporter un tel coup de la vie ».
Il critique également l’absence d’encadrement des loyers et l’augmentation des taxes foncières : « Je constate seulement que vous avez instauré une taxe foncière qui ne tient que sur votre propre vision politique gabonaise. Nous sommes à la croisée des chemins ».
Okoumba ne se limite pas aux questions économiques. Il accuse le gouvernement de tolérer la corruption : « Vos familles respectives, qu’elles soient maternelles ou paternelles, sont empêtrées dans des affaires de haute corruption. Votre silence assourdissant nous laisse croire que ces derniers sont des Gabonais au-dessus d’autres Gabonais ».
Il lance un avertissement ferme : « Votre main ne doit pas trembler. Elle doit frapper tous les Gabonais impliqués ».
Pour Professeur Wilfried Okoumba, le moment est critique : « Nous sommes arrivés au bout du rouleau. Il va falloir prendre toutes les mesures nécessaires pour revoir ce budget, qui n’est autre qu’une bombe sociale ». Il conclut avec un appel à la responsabilité du président : « On nous avait dit que vous étiez venu restaurer la dignité des Gabonais. Mais à la lumière de ce qui s’annonce, je crains que cette restauration se transforme en une véritable souffrance populaire ».












