Dans un pays en quête de rédemption, où les stigmates du passé résonnent encore, une ombre sinistre menace de ternir l’éclat fragile de l’espoir naissant. Au cœur de cette tourmente, le Gabon se retrouve une fois de plus confronté à un spectre qu’il pensait avoir banni à jamais : la corruption et le favoritisme.
Suite aux récentes réactions et contestations concernant les résultats du concours de recrutement des Forces de police nationale (FPN) au Gabon, les autorités ont pris la parole pour apporter des éclaircissements sur le processus de sélection et les mesures prises pour garantir l’intégrité du recrutement. Malgré le geste d’apaisement du président de la transition qui a donné instruction de recruter jusqu’à 3 000 policiers face à une cible initiale de 1100 recrues, reflétant ainsi sa volonté de répondre aux besoins d’emploi des jeunes Gabonais, les réactions et contestations inondent de nouveau les réseaux sociaux. Les témoignages accablants abondent, dénonçant des irrégularités flagrantes et des soupçons de fraudes qui ébranlent la confiance du peuple envers les institutions chargées de veiller à la sécurité et à la justice.
Des allégations de favoritisme et de magouilles envahissent de nouveau les réseaux sociaux, réveillant les douloureux souvenirs d’une époque sombre où la vérité était souvent étouffée au profit des intérêts personnels et politiques. Des voix s’élèvent, clamant leur désillusion face à une situation qui semble répéter les erreurs du passé. La population gabonaise refuse de revivre les jours sombres du règne autoritaire où la justice était bafouée et la vérité étouffée.
Au lieu de trouver réconfort dans la promesse de justice et d’intégrité, les citoyens se sentent menacés par l’intimidation et l’abus de pouvoir des autorités, qui brandissent l’épée de la répression contre toute velléité de contestation. Mais le peuple refuse de se taire, car il comprend que la vraie restauration des institutions ne peut se faire dans l’ombre de la corruption et de la fraude.
Face à ce désarroi généralisé, il est impératif que la crédibilité du CTRI et du chef de l’État soit préservée. C’est pourquoi un appel urgent est lancé pour qu’une enquête indépendante soit diligentée afin de faire toute la lumière sur les événements entourant ce processus de recrutement controversé.
Cette enquête ne vise pas seulement à établir la vérité, mais aussi à restaurer la confiance du peuple envers ses institutions et à renforcer les fondements d’une démocratie véritablement transparente et juste. Le Gabon mérite mieux que les fantômes du passé qui hantent encore ses corridors de pouvoir. Il est temps de faire face à la vérité, quelle qu’elle soit, pour que le pays puisse enfin avancer sur le chemin de la rédemption et de la prospérité pour tous ses citoyens.