Carton Rouge au CTRI : l’avertissement explosif d’Otsetse sur le manque de respect et de dignité aux gabonais.

Dans une prise de parole choc, Eric Otsetse, activiste respecté et réputé pour sa franchise sans compromis, a livré une déclaration cinglante, mettant en garde le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et son gouvernement. Malgré les avantages reçus en reconnaissance de ses actions pour le pays, Otsetse refuse de se laisser museler et de masquer les dérives qui gangrènent le pouvoir actuel. Au contraire, en véritable patriote, il exhorte les dirigeants à retrouver l’honneur et le respect qu’auraient perdu le Gabon et ses citoyens sous ce régime.

Otsetse s’inspire de l’héritage d’Omar Bongo, qu’il décrit comme ayant su, malgré ses défauts, faire respecter la dignité du peuple gabonais à l’intérieur du pays et à l’étranger. En pointant du doigt des situations d’injustice vécues par des compatriotes, tant au Gabon qu’ailleurs, il adresse un avertissement sévère au régime actuel, qu’il accuse de laxisme envers les abus et les humiliations infligés aux Gabonais par des étrangers.

Voici la déclaration puissante et sans concession d’Eric Otsetse :

(Déclaration d’Eric Otsetse, 27 octobre 2024)

« Faites attention, vous risquez même de réveiller les démons et les fantômes. Vous êtes en train de vouloir nous rendre fous. Si je mets cette cravate rouge aujourd’hui, c’est un carton rouge pour le ministre des Affaires étrangères du Gabon ! C’est un geste symbolique pour dénoncer la situation de Gervais Ango, un compatriote qui vit dans la misère au Sénégal, et celle de Michel Ekamba, malmené par l’ambassade du Bénin au Gabon, qui refuse de payer le loyer de la maison qu’il leur a cédée en bail locatif.

Sous Omar Bongo, on aurait appliqué la réciprocité ! C’est inacceptable qu’un Gabonais soit maltraité chez lui par des étrangers, alors qu’eux font paisiblement leurs affaires ici. Avec Omar Bongo, le Bénin aurait dû payer ce loyer. Omar Bongo avait ses défauts, certes, mais il a su faire respecter l’honneur et la dignité des Gabonais, aussi bien ici qu’à l’étranger. On peut lui reprocher de n’avoir pas construit le Gabon, mais le pays était respecté dans le monde entier.

Aujourd’hui, n’importe qui vient nous piétiner, et cela même depuis l’arrivée du CTRI. Ça doit s’arrêter avec le CETI ! Quand je vois ces étrangers obtenir des contrats de travail et autres privilèges que nous, Gabonais, n’avons même pas, cela me révolte. Pourquoi acceptons-nous qu’un Gabonais soit maltraité au Sénégal ?

Nous nous sommes battus pour placer un Gabonais à la tête de l’Islam gabonais, une institution qui était prise en otage par des étrangers comme Osseni. Cela prouve que le pouvoir ne se donne pas, il s’arrache. Un peuple sans dignité n’est pas un peuple. Dans notre propre pays, on nous piétine ; à l’étranger, on nous humilie encore. Jusqu’à quand allons-nous rester silencieux ?

Si ceux qui sont au pouvoir n’arrivent pas à nous protéger, alors le peuple devra prendre ses responsabilités. Le pouvoir appartient au peuple quand ce peuple ne se sent plus respecté ni protégé. »

Par cette déclaration audacieuse, Otsetse expose un malaise profond et appelle à une action courageuse de la part des Gabonais pour réclamer leur dignité. Il incarne l’éveil d’une conscience patriotique qui exige de ses leaders, en premier lieu le président Oligui Nguema, des actions fermes pour défendre l’honneur et les droits des Gabonais.

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