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L’affaire Titi Okoune suscite une vive émotion sur les réseaux sociaux et soulève de sérieuses questions concernant les abus potentiels au sein des forces de sécurité en cette période délicate de transition au Gabon. Dans une publication devenue virale sur la page Facebook « Mais qu’est-ce qui se passe en République Gabonaise Officiel », Titi Okoune affirme avoir été violemment maltraité par des agents de sécurité de Baraka, montrant des photos de son dos marqué par des hématomes pour témoigner de ses blessures.
Le récit de Titi Okoune est troublant, et, en tant que média engagé, nous avons le devoir de soulever ces cas afin d’alerter les autorités. Bien que certaines incohérences se dégagent de son témoignage, son état de victime supposée de sévices corporels ne peut être ignoré. Ce jeune homme rapporte avoir été interpellé par un militaire qui lui aurait demandé s’il était « agent. » Suite à sa réponse négative, il aurait été insulté et maltraité physiquement par les agents, qui auraient tenu des propos dégradants, notamment : « C’est le CTRI qui dicte et Oligui, c’est nous, donc on se fiche de toi. » Ce langage, mêlé à des tournures syntaxiques maladroites et des expressions peu professionnelles, jette un doute sur la clarté et l’exactitude des faits, mais ne diminue en rien l’urgence d’une enquête.
Aucun individu, quel que soit son passé ou son attitude, ne mérite d’être traité de manière inhumaine ou dégradante. Si les faits relatés sont avérés, il s’agirait d’une atteinte grave aux droits humains, et cela serait inacceptable de la part des forces de sécurité, d’autant plus en période de transition où l’image de l’État doit inspirer confiance et protection. L’enjeu est d’autant plus grand, car ce sont des agents censés incarner les valeurs de justice qui sont accusés de violer les droits d’un citoyen.
Images insoutenables de la torture subie par le jeune Titi Okoune





Pour éviter que des allégations de cet ordre ternissent la crédibilité de tout le régime de transition, il est impératif qu’une enquête impartiale et approfondie soit immédiatement ouverte. Cela permettrait d’établir les faits avec objectivité et d’identifier les responsabilités, qu’elles soient du côté de Titi Okoune ou des agents mis en cause. La transparence est essentielle pour que la population gabonaise conserve sa confiance dans ses institutions, en particulier dans cette période de transition délicate.
Au-delà de cette affaire particulière, cet incident souligne la nécessité pour les autorités de transition de prendre des mesures fermes contre toute forme de violence ou d’abus de pouvoir. En adoptant une tolérance zéro face à de tels comportements, elles démontreraient leur engagement pour une transition pacifique et fondée sur l’État de droit. Même si le témoignage de Titi Okoune comporte des zones d’ombre, il est crucial que les autorités prennent ces accusations au sérieux pour garantir la justice et éviter toute forme de méfiance envers les forces de sécurité. Que ce jeune homme soit un citoyen ordinaire ou de moralité douteuse, les principes de justice et de respect des droits doivent prévaloir, car aucun Gabonais ne devrait craindre les forces de l’ordre, censées le protéger.