Carte de presse : Un citoyen applaudit Laurence Ndong – Fini les Journalistes Tocard, Place aux Professionnels !

Le journalisme, ce métier noble et essentiel à la vie démocratique, traverse une crise identitaire au Gabon. Entre l’essor des réseaux sociaux et l’intrusion de plaisantins dans les rangs de la presse, les défis se multiplient. Récemment, les nouveaux critères imposés par la ministre de la Communication, Laurence Ndong, ont suscité des réactions contrastées : satisfaction chez ceux qui réclament une professionnalisation, et indignation au sein des corporations de presse. Cette réforme, bien que controversée, pose une question cruciale : le journalisme peut-il survivre aux dérives de certains acteurs et à la confusion entretenue par les médias non encadrés?

La presse gabonaise se trouve à un tournant décisif. L’invasion des réseaux sociaux et des plateformes de messagerie instantanée a brouillé la frontière entre journalistes professionnels et blogueurs amateurs. Cette confusion nuit à un public souvent incapable de distinguer un travail journalistique rigoureux, fondé sur des faits vérifiés, d’un contenu sensationnaliste basé sur des opinions personnelles. Cette situation alimente un malaise profond, amplifié par les récents débats autour des nouveaux critères d’attribution de la carte de presse.

Un observateur averti, après avoir observé les remous provoqués par les nouveaux critères, souligne que bien que le journalisme soit un métier noble, il peut devenir une arme de désinformation massive lorsqu’il est exercé par des intrus. Selon cet observateur, la corporation des journalistes, malgré ses ambitions, a échoué à s’autoréguler, laissant proliférer des éléments qui ternissent la crédibilité de la profession.

Face à cette dérive, la ministre de la Communication a introduit de nouveaux critères pour structurer la profession. Ces mesures, bien qu’essentielles pour rétablir l’ordre, sont critiquées par certaines corporations de presse, qui les jugent contraignantes, voire discriminatoires. L’enjeu est de savoir si ces critères permettront effectivement de différencier les journalistes professionnels des amateurs ou des opportunistes, selon cet observateur.

Pour restaurer les lettres de noblesse de la presse, l’observateur propose deux axes d’action incontournables : d’une part, l’État doit jouer pleinement son rôle de régulateur, en nettoyant les « écuries d’Augias », mais toujours dans le respect des lois et des droits fondamentaux. D’autre part, la corporation journalistique elle-même doit se responsabiliser en élevant ses standards. Comme le souligne l’observateur, le diplôme, bien qu’important, ne garantit pas la compétence. Il existe de mauvais journalistes diplômés, tout comme de brillants autodidactes capables d’enrichir la profession.

La réforme initiée par la ministre Laurence Ndong constitue un tournant pour le journalisme au Gabon. Si elle est appliquée avec rigueur et équité, elle pourrait redonner de la crédibilité à la profession et restaurer la confiance du public. Cependant, cette réforme ne portera ses fruits que si elle s’accompagne d’une prise de conscience collective au sein de la corporation, et d’un soutien ferme de l’État à la presse, dans le respect des principes démocratiques.

C’est à ce prix que le journalisme pourra retrouver sa vocation première : éclairer, informer, et contribuer à la construction d’une société mieux informée et plus juste.

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