Dans une déclaration publique, Alain Claude Bilie By Nze a remis en question les résultats du référendum annoncés par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, les qualifiant de « truqués » et ne reflétant pas la réalité. Selon lui, il est incompréhensible que le taux de participation initialement communiqué à 71 % soit désormais ramené à 53,54 %. Cependant, cette posture de défenseur de la transparence électorale suscite des interrogations légitimes venant d’un homme au passé marqué par des pratiques antidémocratiques.
Il est difficile d’oublier que Bilie By Nze, en tant que Premier ministre sous le régime d’Ali Bongo, a été l’un des principaux architectes de la fraude électorale qui a permis de maintenir ce dernier au pouvoir lors de la présidentielle de 2023. Ce mépris des suffrages exprimés par les Gabonais a été l’élément déclencheur du coup d’État militaire mené par Brice Clotaire Oligui Nguema, visant à restaurer l’ordre et l’intégrité des institutions.
De plus, son rôle dans la gestion du pays à une époque où Ali Bongo, frappé par un AVC et incapable de gouverner, a vu son pouvoir usurpé par une clique dirigée par Sylvia Bongo et son fils Noureddin, reste gravé dans la mémoire collective. Plutôt que de défendre les intérêts du peuple, Bilie By Nze a contribué à prolonger cette mascarade, laissant le Gabon sombrer dans une crise sans précédent.
Aujourd’hui, ses critiques des résultats du référendum ne peuvent qu’être perçues comme une démonstration d’hypocrisie. Bilie By Nze ferait mieux de tirer sa révérence politique et de laisser les Gabonais tourner la page d’un chapitre sombre marqué par ses actions et celles de ses complices. Si les Gabonais gardent une chose en mémoire, c’est bien son rôle central dans les dérives qui ont poussé le pays au bord du gouffre.