Un artiste est un être à part qui, grâce à son art a la capacité de vendre du rêve, cette capacité qu’il a de transmettre des émotions et de susciter des passions fait de lui un ‘’dieu’’ vivant au point même d’influencer toute une génération dans les comportements. C’est d’ailleurs cette magie qu’il crée, qui fait de lui, un être à part, adulé et souvent sollicité par de grandes industries pour la promotion de certains produits et événements de renom.
Aujourd’hui, l’artiste s’invite même dans la politique pour des campagnes de sensibilisation et de conscientisation. Les exemples sont légions mais pour ne citer que quelques-uns, il y a le cas du fameux coupé décalé qui, grâce à l’ingéniosité de Doug Saga, a fait sensation en Côte d’Ivoire pendant la guerre pour promouvoir la PAIX. Il y en a qui sont des défenseurs de la Justice (le défunt Lapiro De Mbanga) quand d’autres dénoncent les travers de la société tels que la corruption (Longué Longué), la gabegie, la mal gouvernance (Tikken Jay) etc.
A contrario, au Gabon, on s’interroge : mais quel est ce déshonneur dans lequel cette corporation nous plonge ?
A quelques exceptions près, l’artiste musicien gabonais est non seulement plongé dans la précarité absolue car ne disposant d’aucun instrument pour la survie de son art (organe de défense des droits d’auteurs), mais en plus, il pense devoir sa survie en restant accroché aux basques des hommes politiques qui les utilisent comme des phénomènes de foire, bons à exhiber lors des meetings politiques à leur seule gloire à l’exemple du grand concert organisé dernièrement à l’honneur du 54émé anniversaire du PDG, où après, les avoir précarisé durant deux ans , leurs tortionnaires les ont appelé pour venir chanter leur gloire contre quelques pièces d’argent…
Ah mon Dieu ! Quand la galère tient nos artistes musiciens, le déshonneur est à portée de main.