Un parti politique, bien plus qu’un nom, c’est une idéologie , une philosophie.
En l’état actuel, le BDC est très loin de sa ligne philosophique et idéologique.
Bien loin de la politique originelle et de la vision de son principal fondateur et premier Secrétaire Général Exécutif, Guy Christian Mavioga.
Le nom, BLOC DÉMOCRATIQUE CHRÉTIEN , n’est plus qu’une coquille vide désormais. Car, en effet, au regard de ce qui s’y passe, le BDC n’a plus rien de Démocratique, encore moins de Chrétien.
Si les égoïsmes individuels et les ambitions personnelles continuent à prendre le dessus sur le respect des (vrais) textes du parti, que réclame la branche dit les « héritiers » et le principe démocratique qui veut comme partout ailleurs au sein des formations politiques, une élection au cours d’un congrès pour ce qui est du choix du porte étendard d’une formation politique, le BDC disparaîtra comme d’autres avant lui.
En effet, même au plus haut sommet de l’État, en cas de vacance de poste du Président de la République, il question d’assurer l’intérim jusqu’à la tenue d’un congrès. À plus forte raison dans un parti politique qui se veut démocratique. Sinon, il est donc vain de reprocher aux BONGO une quelconque tentative de monarchisation du Gabon, si au sein même de la classe politique, la succession à la tête d’une structure parait maritale ou familiale.
On se souvient par exemple en 2010, de ces mots de Faustin BOUKOUBI, alors secrétaire général du PDG, dans le cadre du congrès devant élire le nouveau Président de cette grande formation politique à la suite du décès de son père fondateur feu Omar Bongo Ondimba :
« Il y avait un président-fondateur qui n’est plus et nous devons donc modifier l’organigramme », « Nous allons élire un nouveau Président. Ali Bongo devrait être celui-là mais que les congressistes doivent voter. C’est le congrès qui décidera ».
Par ailleurs, au moment du décès de feu Guy Christian MAVIOGA en septembre dernier, il était le Secrétaire Général Exécutif du BDC.
Quel est donc le congrès tenu et en quelle date, qui a entériné le titre pompeux de « Présidente » et de celui de « Secrétaire Général porte parole » dont se prévalent aujourd’hui deux individus ?
Il est donc important que la classe politique de notre pays et en tête de laquelle le parti au pouvoir, le Parti Démocratique Gabonais, qui est aussi la tête de fil de la Majorité Républicain et Sociale pour l’Émergence à laquelle appartient le BDC, fasse extrêmement attention dans son positionnement dans la lutte de pouvoir au sein de cette formation politique.
À la veille des joutes électorales de 2023, il serait malvenu de porter un coup à l’accession démocratique au pouvoir, même au sein d’un parti, qui plus est membre de la Majorité et par ricochet de jeter le doute sur la crédibilité et l’organisation d’élections justes et démocratiques. La jeune démocratie gabonaise n’a pas besoin d’une telle perversion.
Il revient donc notamment au ministère de l’intérieur de réellement se saisir de cette question pour faire cesser ce que le peuple gabonais observe ici et là au sujet de ce parti politique.
En tant que chrétiens et démocrates, un minimum de Sagesse s’impose aux uns et aux autres lorsqu’on veut s’installer à une place dans la Dignité.
Aussi, c’est assez curieux et déplorable que des personnes sensées être les premières à protéger l’image et la mémoire de l’illustre disparu, à perpétuer son héritage, sont les premières depuis son décès à être à l’origine de scandales et d’incongruités en tout genre autour de sa personne et de son héritage.
Rhonny Placide Obame.