Suite à la réponse acerbe de Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, qui a sévèrement critiqué sa récente publication accusant les intellectuels gabonais impliqués dans la rédaction de la nouvelle Constitution de trahison et d’incompétence, le Dr. Alfred Nguia Banda a réagi avec une fermeté et une clarté indéniables. Refusant de s’engager dans une polémique stérile, Nguia Banda préfère laisser le temps juger de la situation. Dans sa réponse, il met en avant la responsabilité des intellectuels dans la prise de décisions politiques, dénonçant les comportements motivés par l’intérêt personnel et les dérives mercantilistes. Il réaffirme également son engagement envers le Gabon et son rôle actif dans la réussite du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Voici la réponse intégrale d’Alfred Nguia Banda à Jean Delors Biyogue Bi Ntougou.
Réponse d’Alfred Nguia Banda à Jean Delors Biyogue Bi Ntougou
« À mon très cher collègue le Docteur Jean Delors Biyogue Bi Ntougou,
J’ai lu très attentivement votre réponse, dont la quintessence ne m’a donné aucune satisfaction. Sans continuer sur ce qui risque d’être considéré comme une polémique et une escalade épistolaire lassante, je préfère laisser le temps au temps. Oui, le temps permettra à la communauté nationale et internationale de se faire une opinion sur la collaboration d’une frange d’intellectuels gabonais à l’élaboration de notre nouvelle Constitution.
Si le pouvoir constituant originaire que vous vous êtes arrogé estime avoir doté notre pays d’une Constitution novatrice et progressiste liée à l’évolution des sociétés, vous trouverez, par le truchement de cette note, toutes mes félicitations. Je me permettrai une petite analyse de psychologie et de sociologie politiques qui pourraient éventuellement éclairer la lanterne de nos compatriotes.
Mon très cher collègue Jean Delors Biyogue Bi Ntougou,
Un intellectuel doit être guidé par le bon sens, le discernement, l’esprit critique (et non l’esprit de critique) et la pédagogie. Il doit être la lumière qui éclaire le chemin et non le crépuscule qui éloigne ou effraie. C’est ce que j’appelle la participation efficiente à la prise de décision politique. Si cette décision suscite la controverse et la réprobation, c’est la responsabilité du politique qui sera engagée. D’où l’impérieuse nécessité de bien jauger et évaluer les conséquences qui pourraient en découler. Mon maître Jean Jaurès disait si bien : « Aller à l’idéal et comprendre le réel ».
Pour que les décisions du Chef soient appréciées, crédibilisées et acceptées par le peuple, ses collaborateurs doivent faire preuve d’honnêteté, lui faire des propositions idoines qui vont dans le sens de l’intérêt général, et concevoir des stratégies alléchantes qui lui permettront d’asseoir son autorité et son pouvoir. En revanche, si ses collaborateurs sont happés et obnubilés par l’avoir, le mercantilisme et le transactionnalisme abjects, la bérézina sera au rendez-vous et sera tout naturellement imputable au chef. Un proverbe gabonais le signifie clairement : « Les branches que laissent tomber les singes tombent toujours sur le dos des éléphants. »
Même si le chef oppose des arguments contraires mais non fondés, ses collaborateurs doivent chercher à le convaincre intelligemment du bien-fondé de leurs prétentions. Car un collaborateur qui trompe un chef, qui plus est un Président de la République, trompe tout un peuple. Un Président de la République étant l’incarnation du peuple.
Mon très cher collègue Jean Delors Biyogue Bi Ntougou,
Par ces échanges épistolaires, je voudrais transmettre aux esprits retors, aux lilliputiens politiques de tous poils qui brillent par une médisance infâme et un esprit de nuisance invétéré que moi, Alfred Nguia Banda, suis fortement arrimé à des principes et convictions politiques auxquels je ne peux déroger sans être convaincu par un argumentaire solide.
Je ne suis pas opposant au Président de la Transition politique, Chef de l’État le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, et au Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions qui ont libéré le Gabon de l’abracadabrantesque et ubuesque totalitarisme. D’ailleurs, je m’apprête à rentrer au Gabon pour me mettre à la disposition des autorités conformément à l’engagement solennel que j’ai pris lors de la rencontre du Président de la Transition politique et la diaspora de France et d’Europe. Que ceux qui espèrent que je reste en France s’en mordent les doigts.
Brice Clotaire Oligui Nguema est mon neveu, je dis bien mon neveu. Par conséquent, je dois m’investir intelligemment et intellectuellement pour qu’il accomplisse brillamment ses fonctions.
Mon très cher collègue Jean Delors Biyogue Bi Ntougou,
Faisons proprement les choses pour assurer le rayonnement et le développement du Gabon.
Excellente semaine dans la joie et la paix du Christ. »
Alfred Nguia Banda
Docteur en Droit, DEA Histoire des Idées politiques, Maîtrise de Sociologie politique
Montpellier, France
Alfred Nguia Banda réaffirme son attachement indéfectible à ses convictions politiques et à l’avenir du Gabon. Face aux critiques et accusations de son collègue, il choisit d’adopter une attitude constructive pour soutenir le Président Oligui Nguema dans sa mission. Ce message est un appel à l’intégrité et à la responsabilité, tout en affirmant sa détermination à contribuer activement au développement du Gabon, indépendamment des attaques et des manœuvres malveillantes.