Eh bien voilà ! Quand le feu prend au Palais, quand les ennemis du régime crachent sur le Chef de l’État, quand la justice gabonaise est traînée dans la boue et que les secrets d’État sortent comme des cacahuètes sur la place publique… nos grands “activistes patriotes” se volatilisent ! Silence total. Pas un “live”, pas une story, pas un mot. Les lions de Facebook sont devenus des chats de salon, paisiblement couchés sur leurs fauteuils en cuir achetés avec l’argent du contribuable.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, ces mêmes messieurs-dames jouaient les Zorros de la République. Toujours les premiers à aboyer contre un ministre, à lyncher un DG, à “exposer la vérité” sur les réseaux. On les voyait partout, ces champions de la morale, ces héros autoproclamés de la libération, criant à la dignité, à la justice, à la restauration. Ils promettaient monts et merveilles : “Nous, les activistes, on ne se taira jamais !”
Eh bien… maintenant, ils ont trouvé le bouton “muet”.
Pendant que Jonas Moulenda, Princesse de Souba, Le Phénix et toute la clique pro-Bongo balancent des dossiers explosifs chaque jour secrets d’État, documents confidentiels, vidéos compromettantes, pendant que la justice gabonaise est ridiculisée, pendant que le Chef de l’État est insulté, caricaturé, traité de tous les noms, nos “soldats du net” dorment, la bouche pleine de subventions et le ventre gonflé de privilèges.
Où sont vos grandes gueules, chers activistes du Palais ?
Où sont vos directs enflammés ?
Où est passée cette rage patriotique qui faisait trembler les murs du régime Bongo ?
Ah, elle s’est évaporée le jour où les 4×4 de fonction sont arrivés et que les primes de mission sont tombées.
Le Gabon est en pleine crise, l’affaire des Bongo exfiltrés fait trembler les institutions, l’opposition jubile, la presse étrangère va bientôt s’en donner à cœur joie… et vous, les “défenseurs du pouvoir”, vous comptez les nids-de-poule sur les routes et filmez les chantiers pour exister. Bravo les champions ! Vous avez troqué la plume pour la paresse, la révolte pour le confort, le courage pour la couardise.
Pendant que les activistes de l’autre camp bombardent les réseaux, vous jouez les fantômes numériques. On dirait que la moindre publication critique vous donne de l’urticaire. Et pourtant, c’est maintenant qu’on doit vous entendre ! C’est maintenant qu’on doit voir vos crocs, sentir votre rage, défendre le régime que vous prétendiez aimer.
Mais non. Vous préférez attendre que le vent passe.
Tant que les per diem tombent et que les 4×4 roulent, tout va bien.
Tant pis si le Chef de l’État est traîné dans la boue, tant pis si la justice est humiliée, tant pis si le pays est déstabilisé.
Eh bien non ! Le peuple n’est pas dupe.
On sait qui parle par conviction et qui aboie pour la ration.
On sait reconnaître les vrais patriotes et les traîtres du confort.
Alors, chers activistes du Palais, sortez de vos trous, de vos bureaux climatisés et de vos cuisines dorées ! Venez défendre le régime qui vous nourrit ! Venez affronter Jonhas Moulenda, Princesse de Souba, Le Phénix et les autres, au lieu de vous cacher comme des souris sous les meubles du pouvoir.
Parce qu’à ce rythme, vous n’êtes plus des activistes, vous êtes des fonctionnaires du silence.
Et le silence, dans les moments de tempête, c’est la lâcheté la plus bruyante qui soit.











