Boycottée par une grande partie des artistes gabonais et non des moindres, l’édition 2020 du festival Gabon 9 Provinces s’est déroulée sous forme de tension liée au nouveau format que lui a imposé la situation sanitaire actuelle, le tout auréolé du mécontentement manifeste d’un grand nombre d’acteurs culturels gabonais qui ont décidé de ne plus jamais participer aux événements organisés par le ministère de la cultures tant que leurs droits ne seront pas respectés .
Nombreux sont ceux qui ont choisis la facilité, en acceptant de ‘’pactiser’’ de nouveau avec le ‘’diable’’.
D’autres par contre ont choisi la voie de la raison, malheureusement, ils ne sont pas nombreux qui ont préféré le chemin de la sagesse en déclinant cette offre empoisonnée.
Parmi les grincheux, le rappeur Franck BAPONGA, celui qui avait refusé l’invitation du ministre protestant qu’il ne participera plus jamais aux événements organisés par l’Etat gabonais tant que les autorités de la république ne respecteront pas leurs engagements vis-à-vis des artistes nationaux.
Comme une prémonition, l’histoire donne aujourd’hui raison au groupe d’artistes qui avaient prôné le boycotte derrière Franck BAPONGA, le pape du rap gabonais.
En effet, floués par le ministère de la culture qui jusqu’alors n’a pas payé la facture de leur prestation au festival Gabon 9 Provinces dernier, Arnold Djoud et sa bande, ceux qui avaient cru être plus malins que les autres, la honte sur les épaules, se sont déchainer ce 27 janvier sur le bâtiment du ministère de la culture, bloquant toutes ses voies d’accès et hurlant toute la journée ‘’ on veut le gain, personne ne sort’’ : une véritable honte pour une corporation qui aurait pu être l’une des plus influentes du Gabon si ses membres avaient un tout petit peu de dignité.