Président d’Ossimane et de Tsoummou : le choix risqué d’Oligui Nguema de devenir président de toutes les associations.

En tant que chef de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema a pris une décision qui pourrait s’avérer lourde de conséquences : il a accepté de présider deux associations, Ossimane et Tsoummou, respectivement liées à la province de ses parents paternels et maternels. Cette démarche, bien que témoignant d’un attachement à ses racines, soulève une question cruciale : le Président de la République peut-il encore se permettre de favoriser une communauté spécifique, au risque de créer des frustrations au sein des autres populations gabonaises ?

Dans cette période cruciale de restauration de l’honneur et de la dignité du peuple gabonais, une telle prise de position apparaît comme un engagement maladroit. Le chef de l’État, désormais au-dessus de toutes les divisions tribales, devrait se montrer impartial et résister à la tentation de prendre la tête d’entités particulières, même celles ancrées dans son héritage familial.

Accepter cette présidence revient à flirter dangereusement avec les pratiques du régime déchu, où le tribalisme et le régionalisme étaient érigés en règles tacites de la République. Si le Président Oligui Nguema est véritablement déterminé à restaurer l’honneur des Gabonais, il doit bannir ces comportements rétrogrades et éviter toute apparence de favoritisme.

Pour corriger cette erreur, la seule solution raisonnable serait d’accepter la présidence de toutes les associations apolitiques du Gabon. Cependant, assumer une telle responsabilité impliquerait non seulement un engagement financier conséquent, comme cela a été le cas lors des manifestations fastueuses organisées dans le village de son père à Oyem pour son intronisation à la tête de l’association de son cadet, mais aussi un risque d’épuisement en devant répondre aux attentes de toutes les communautés.

Finalement, ce rôle de « Président de toutes les associations » pourrait le détourner de ses véritables priorités : celles de gouverner une nation entière, de préserver l’unité et d’assurer la dignité de chaque Gabonais, sans distinction d’origine.

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