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Les tensions entre Stéphane Germain Iloko Boussengui et Alain-Claude Bilié-By-Nze au sein de la plateforme Ensemble pour le Gabon ne sont en réalité qu’un spectacle déjà vu dans le paysage politique gabonais. À chaque élection, il y a toujours des dissensions, des trahisons spectaculaires et des règlements de comptes où les anciens alliés deviennent soudainement des ennemis acharnés. Ce schéma, hérité du Parti Démocratique Gabonais (PDG), n’a rien de nouveau, et le dernier épisode entre ces deux hommes ne fait que perpétuer une vieille tradition politique.
Dans ce conflit qui s’apparente à une guerre d’égos, Iloko tente de se poser en victime d’un complot orchestré par les proches de Bilié-By-Nze. Pourtant, même les adversaires les plus farouches de ce dernier ne sont pas dupes : la fronde d’Iloko ressemble davantage à une mascarade qu’à une véritable prise de position politique. Son manque de crédibilité est flagrant, et ses accusations sont perçues comme des tentatives désespérées pour attirer l’attention.
L’exemple le plus grotesque est sans doute l’affirmation selon laquelle le président Oligui Nguema aurait remis 100 millions de francs CFA à Bilié-By-Nze, qui n’en aurait déclaré que 50 à son équipe. Une telle déclaration relève du pur délire, tant il est absurde d’imaginer un homme comme ACBBN, qui a traversé les plus hautes sphères du pouvoir, se compromettre pour une somme aussi dérisoire. Iloko semble jouer sur la fibre du scandale, espérant ainsi discréditer son ancien allié.
De même, lorsqu’il affirme que Bilié-By-Nze n’a aucune vision pour le Gabon, il ne fait que révéler son propre aveuglement. Si l’on peut critiquer ACBBN pour son passé ou ses choix politiques, rares sont ceux qui remettent en question son intelligence ou sa capacité à penser une stratégie politique. Cette attaque démontre qu’Iloko ne cherche pas à proposer une alternative crédible, mais plutôt à s’inscrire dans une logique de déstabilisation et de manipulation.
La vraie question est donc de savoir pourquoi Iloko s’est lancé dans ce jeu dangereux et surtout, qui se cache derrière lui. Car dans l’arène politique gabonaise, rares sont ceux qui agissent seuls. Que ce soit par ambition personnelle ou sur commande, son acharnement contre Bilié-By-Nze semble bien servir d’autres intérêts. Mais une chose est sûre : cette querelle n’apporte rien de nouveau. Elle n’est qu’une énième démonstration des luttes intestines héritées du PDG, où les guerres d’ego et les coups bas priment sur le véritable débat d’idées.
