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Lors de son intervention devant l’Assemblée Constituante, Dr. Séraphin Moundounga, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a exprimé des réserves significatives concernant le projet de régime présidentiel proposé pour le Gabon. Avant lui, plusieurs personnalités proches du régime actuel, dont certaines nommées à de hautes responsabilités, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme sur les dangers d’un tel modèle. Cela démontre qu’au-delà de la loyauté envers le président de transition, des Gabonais restent attachés à l’intérêt du pays plutôt qu’à des caprices politiques.
Dr. Moundounga a souligné que, bien que le régime présidentiel ait montré son efficacité dans d’autres contextes, il ne répond pas aux besoins spécifiques du Gabon. Dans son analyse, il a mis en avant le modèle semi-présidentiel, qu’il considère comme le plus adapté pour garantir une gouvernance stable et représentative. Ce système permettrait une coopération efficace entre le président et un gouvernement responsable devant le parlement, tout en assurant que toutes les voix politiques soient entendues.
À l’opposé, il a critiqué le régime parlementaire, qui pourrait créer une fragmentation des pouvoirs, rendant la prise de décision plus complexe et nuisant ainsi à la gouvernance. Les avertissements de Dr. Moundounga, en écho à ceux d’autres figures influentes, soulignent l’importance de réfléchir soigneusement au modèle politique à adopter.
Il est crucial que les décideurs gabonais prennent en compte ces préoccupations et adaptent le cadre politique aux réalités du pays. Loin de céder aux caprices politiques, il est essentiel de privilégier un régime qui favorise l’équilibre des pouvoirs et assure la responsabilité du gouvernement envers le peuple. Les Gabonais méritent une gouvernance qui réponde à leurs aspirations, plutôt qu’une promesse de stabilité qui pourrait s’avérer illusoire.