Le président iranien Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, ont trouvé la mort dans un tragique accident d’hélicoptère survenu dimanche après-midi dans une région montagneuse et boisée du nord-ouest de l’Iran. L’accident, qui a également coûté la vie à sept autres personnes, y compris des hauts responsables et des membres d’équipage, a été confirmé lundi matin par le gouvernement iranien et les services de secours.
L’hélicoptère, un Bell 212, a disparu dimanche en début d’après-midi alors qu’il survolait une région difficile d’accès dans des conditions météorologiques particulièrement difficiles, marquées par une forte pluie et un épais brouillard. Les premières recherches se sont intensifiées tout au long de la nuit, mais les espoirs de retrouver des survivants ont rapidement diminué. À l’aube, l’épave a été localisée, et les sauveteurs ont confirmé qu’aucun des passagers n’avait survécu.
Les secours, dirigés par le Croissant Rouge iranien, ont récupéré les corps des victimes et les ont transférés à Tabriz, la grande ville du nord-ouest de l’Iran. La télévision d’État iranienne a diffusé des chants religieux en hommage aux disparus, accompagnés de photos du président Raïssi.
L’annonce de la mort du président Raïssi, âgé de 63 ans, a suscité une vague de réactions et de condoléances internationales. Le Premier ministre indien Narendra Modi a exprimé sa profonde tristesse, tandis que des messages similaires ont été envoyés par de nombreux autres dirigeants, dont le Premier ministre irakien Mohamed Shia al-Sudani.
Les États-Unis, la Russie, la Chine et plusieurs pays voisins ont suivi de près les opérations de recherche et de sauvetage. Des équipes de secours turques et russes ont été déployées en Iran pour assister les efforts de localisation et de récupération.
Le décès de Raïssi, qui avait été élu en 2021 et était considéré comme un possible successeur du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, ouvre une période d’incertitude politique en Iran. L’ayatollah Khamenei a appelé à la tranquillité et assuré qu’il n’y aurait pas de perturbations dans l’administration du pays. Mohammad Mokhber, premier vice-président, devrait assurer l’intérim en attendant l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle dans les 50 jours.
Le président iranien Ebrahim Raïssi
Raïssi, un ultraconservateur, avait récemment réaffirmé son soutien au Hamas face à Israël, ce qui renforçait son image de fervent défenseur des causes islamistes. Sa mort intervient à un moment de grande tension régionale, exacerbée par le conflit en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
La dépouille du président Iranien transporté après l’accident
Parmi les victimes, outre le président Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Amir-Abdollahian, figuraient le gouverneur de la province d’Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, le chef de la sécurité présidentielle et trois membres d’équipage. Leur décès marque une perte significative pour l’administration iranienne.
Les secours iraniens ont salué l’aide internationale, en particulier les propositions d’assistance de cartographie et de déploiement de drones de vision nocturne par l’Union européenne et la Turquie.
Ce tragique accident marque un tournant pour l’Iran, tant sur le plan politique que diplomatique. Alors que le pays pleure la perte de son président et de ses hauts responsables, les défis qui se profilent en matière de succession politique et de stabilité régionale seront scrutés de près par la communauté internationale.
Source : TV5MONDE