Alors que le Gabon se tient à un carrefour crucial de son histoire, les attentes se dressent aussi hautes que les montagnes de responsabilités qui pèsent sur ses dirigeants. Le Dialogue National, vanté comme un jalon vers l’unité et le progrès, suscite à la fois espoir et méfiance dans l’opinion publique. Cependant, un récent coup de tonnerre, émanant de la ministre de la réforme des institutions, Murielle Minkoue épouse Mintsa, a secoué les fondements mêmes de cet espoir, révélant un triste tableau de désillusion et de désarroi.
Dans un discours sans équivoque, la ministre a déclaré : ‘’ceux qui pensent trouver une manne financière facile en participant à ce Dialogue National se trompent lourdement. Au lieu de perdiems, ils ne récolteront que des cailloux dans leurs poches’’. Cette assertion retentit comme un coup de semonce pour ceux qui ont déjà fait des plans, hypothéqué leur avenir et celui de leur famille, sur la promesse de ces perdiems.
Des individus qui ont osé rêver de lendemains meilleurs, de commencer un petit commerce, de rembourser des dettes, ou simplement d’assurer la subsistance de leurs proches. Pour eux, c’est comme si le sol se dérobait sous leurs pieds, laissant place à un abîme d’incertitude et de désespoir.
Cette déclaration remet en question les attentes et les motivations qui sous-tendent la participation au Dialogue National. Elle nous rappelle que l’engagement dans la construction de notre nation ne peut être motivé par des considérations purement financières, mais doit émerger d’un profond sens du devoir envers notre patrie.
Le message est clair : participer au Dialogue National n’est pas une quête de bénéfices personnels faciles, mais un acte de citoyenneté responsable et engagée. C’est un appel à tous les Gabonais pour qu’ils se lèvent, non pas pour réclamer des perdiems, mais pour exiger un avenir digne et équitable pour tous.
Alors que nous contemplons l’énigme des perdiems entre espoirs et désillusions, nous devons nous interroger sur le véritable sens de notre engagement envers notre nation. Le Dialogue National ne doit pas être vu comme une opportunité de profit personnel, mais plutôt comme une chance de contribuer à la construction d’un Gabon meilleur pour tous ses citoyens.