Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire ce mercredi 21 août, réunissant des journalistes de divers pays africains. L’événement a été marqué par la participation du Professeur Émilienne Épée, fondatrice et directrice de l’organisation Women in Neglected Tropical Diseases (WINS), basée au Cameroun. Cette rencontre virtuelle visait à éclairer le rôle central que joue WINS dans la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN).
Au cours de son intervention, le Professeur Épée a rappelé que les MTN sont souvent qualifiées de « négligées » en raison du manque d’attention, de financement, et de recherche qui leur est consacré, comparativement à d’autres pathologies plus médiatisées. Ces maladies infectieuses, qui touchent principalement les populations résidant dans des régions démunies en infrastructures sanitaires, constituent un enjeu de santé publique majeur, trop souvent relégué au second plan.
WINS, organisme social à but non lucratif et apolitique, est régi par la loi du 19 décembre 1990 relative aux libertés d’association au Cameroun, avec un récépissé datant du 5 mars 2024. L’organisation a pour mission de mettre à profit l’expertise multidisciplinaire et transversale de femmes éminentes dans leurs domaines respectifs, incluant des médecins, chercheurs, enseignants, éducateurs, anthropologues, et communicantes. Ces professionnelles s’engagent à sensibiliser les populations à travers divers canaux de communication, avec pour objectif ambitieux d’éradiquer les maladies tropicales d’ici 2030. WINS s’emploie ainsi à promouvoir activement la participation des femmes dans cette lutte sanitaire cruciale.
L’action de WINS se concentre notamment sur la prévention des MTN en milieu scolaire, avec deux objectifs prioritaires. Le premier consiste à former les enseignants aux dangers que représentent ces maladies, par le biais de questionnaires éducatifs. Ces outils pédagogiques permettent aux élèves de comprendre l’importance des pratiques d’hygiène, telles que le lavage régulier des mains et du visage, pour prévenir la contraction de ces infections. Le second objectif vise à encourager les élèves formés à sensibiliser à leur tour leurs communautés, en diffusant des messages de prévention avec une précision accrue, là où les systèmes de santé, souvent surchargés, peinent à répondre aux besoins. À l’échelle communautaire, des capsules éducatives, traduites en diverses langues locales, seront également diffusées pour assurer une compréhension approfondie des dangers que posent les maladies tropicales.
En conclusion de son intervention, le Professeur Épée Émilienne a tenu à rappeler que l’union fait la force. Elle a appelé à une mobilisation collective pour construire un avenir où la santé est un droit accessible à tous, sans distinction.
Nzouga N’Dong Trinité