Ce matin, notre rédaction a été secouée par le témoignage glaçant d’un journaliste, totalement ébranlé, qui a eu le courage de porter plainte contre un ministre en exercice pour menaces de mort avec préméditation. Jonathan Ignoumba, ministre du gouvernement de transition, est accusé d’avoir menacé de tuer un journaliste, une accusation qui, si elle est avérée, soulève des questions graves sur la nature de la violence d’État sous ce régime transitoire.
Dans un contexte où le peuple gabonais continue d’attendre des actions concrètes pour restaurer leurs institutions et redonner de la dignité à la nation, cet incident, s’il se confirme, pourrait ternir l’image du président de transition et du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Après le tollé suscité par la récente libération de deux assassins d’une jeune fille violée et tuée, une telle accusation contre un membre du gouvernement viendrait s’ajouter à une série de scandales qui risquent de discréditer les nouvelles autorités. Il est urgent de procéder à une purge des personnalités d’État qui, par leurs actions, souillent la politique du « Gabon Renouveau ».
Le contenu de la plainte déposée par le journaliste, dont nous révélons ici les éléments principaux, fait froid dans le dos. Voici ce que rapporte la victime :
« Objet : Plainte pour menace de mort et préméditation.
Monsieur le Procureur,
Je viens par la présente déposer une plainte contre M. Jonathan Ignoumba, ministre et citoyen gabonais résident à Libreville, pour menace de mort et préméditation à mon encontre.
En effet, le 26 août 2024, à 13h14, j’ai reçu un appel téléphonique de M. Ignoumba. Au cours de cet appel, il m’a reproché d’avoir rédigé un article concernant l’un de ses proches.
Alors que je tentais de lui fournir des explications, il m’a menacé en affirmant qu’il allait me faire tuer. Il a répété cette menace à deux reprises. Face à son manque d’écoute, j’ai décidé de mettre fin à la conversation.
La durée totale de l’appel était de 3 minutes 35 secondes.
Je sollicite votre intervention afin que des mesures appropriées soient prises à l’encontre de M. Ignoumba pour ses actes de menace qui portent atteinte à ma sécurité et à ma tranquillité.
En attendant une suite favorable à ma plainte, je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de ma respectueuse considération. »
Ci-dessous la plainte contre le ministre Jonathan Ignoumba
Ce témoignage montre la gravité des faits : un ministre en place, censé être au service de la nation, se permettrait d’intimider et de menacer de mort un journaliste pour un simple article ? Le Gabon doit-il encore tolérer de tels comportements de la part de ses dirigeants ? Si le président de transition et le CTRI ne réagissent pas fermement, l’espoir de voir émerger un Gabon nouveau risque de s’évanouir. La transparence et la justice sont les piliers d’un État de droit ; toute tentative de les bafouer doit être sévèrement sanctionnée.