Un an de transition : Oligui, tiraillé entre intégrité et flatterie, doit-il enfin se séparer de ses atalakoulistes ?

Nombreux sont ceux qui, malgré la possession d’informations cruciales ou de critiques cinglantes, préfèrent jouer les muets. Pourquoi ? Parce qu’ils espèrent encore être invités à la grande table d’Oligui, une illusion entretenue par une stratégie de silence savamment orchestrée par le Général lui même . Ce dernier a eu la brillante idée de récompenser ses fidèles avec des millions ou des promotions dorées dans les hautes sphères étatiques, tout en étouffant les voix discordantes. Mais combien de temps ce calme apparent, digne d’un feu de paille, pourra-t-il durer ?

L’histoire regorge de leaders qui, séduits par les chants de sirènes de leurs courtisans, ont fini par s’aliéner ceux qui les avaient d’abord portés au pouvoir. En accédant à la présidence, Robert Mugabe au Zimbabwe jouissait d’un immense soutien populaire. Cependant, il s’est progressivement entouré d’un cercle restreint de fidèles qui, par leur flatterie incessante, l’ont coupé de la réalité. Résultat : une déconnexion progressive avec son peuple, qui a conduit à sa chute brutale.

Plus récemment, Recep Tayyip Erdoğan en Turquie a également vu sa popularité s’éroder à mesure qu’il s’entourait de conseillers complaisants et de courtisans avides. La tentative de coup d’État de 2016 a révélé un pays profondément divisé, où la justice sélective et l’autoritarisme ont creusé des fossés dangereux dans la société turque.

Pour Oligui, les défis sont clairs. Il doit impérativement se débarrasser des atalakoulistes et des flagorneurs qui encombrent son entourage. Le peuple gabonais, dans sa sagesse, saura reconnaître les qualités de son dirigeant sans avoir besoin d’être influencé par une propagande orchestrée par des opportunistes. En se libérant de ces parasites, Oligui pourrait éviter le sort de tant d’autres dirigeants africains qui, après avoir été portés aux nues, ont vu leur popularité s’effondrer face à l’injustice et à la corruption.

Le Général a déjà posé des actes forts, notamment en soutenant les militaires et en relançant des projets d’infrastructure. Mais il ne doit pas s’arrêter là. Il est impératif d’instaurer une véritable justice, transparente et impartiale, car c’est elle qui garantit la paix et la stabilité d’un pays. Une justice sélective, qui protège les puissants et punit les faibles, ne fera que semer les graines de la discorde.

Oligui est un leader qui a encore beaucoup à offrir au Gabon. Mais pour que son héritage soit positif, il doit s’éloigner des mauvaises influences qui risquent de le détourner de sa mission première. Il est de notre devoir, en tant que citoyens et observateurs, de veiller à ce qu’il ne devienne pas une figure que l’histoire condamnera, mais plutôt un président que l’on se souviendra pour ses actes justes et courageux.

Le silence actuel autour de lui est trompeur. Lorsque ce silence se brisera, il pourrait révéler des vérités dévastatrices. Pour éviter cela, Oligui doit agir maintenant, en rétablissant une justice authentique et en se débarrassant des parasites qui gravitent autour de lui. C’est ainsi seulement qu’il pourra gagner durablement le soutien du peuple et marquer l’histoire du Gabon de manière positive.

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