Trêve sociale : les syndicats refusent de négocier avec des « mallettes corrompues » sans élections professionnelles

Dans le climat politique actuel de transition, la question de la Trêve Sociale se trouve au cœur des préoccupations des autorités et des syndicats. Alors que le Président de la République pourrait demander une trêve sociale aux partenaires sociaux, les 33 organisations syndicales membres de la plateforme « RIEN SANS NOUS » (RSN) se disent prêtes à engager des négociations avec les Autorités de la Transition. Cependant, elles fixent des conditions préalables indispensables pour garantir que les intérêts des travailleurs et du pays soient véritablement pris en compte.

RSN réaffirme son engagement en faveur du dialogue, mais insiste sur un point crucial : la Trêve Sociale doit être précédée de l’organisation des élections professionnelles. Ces élections permettraient de déterminer la représentativité des syndicats dans chaque secteur, une mesure essentielle pour s’assurer que les discussions se déroulent avec des partenaires sociaux crédibles et réellement représentatifs.

Time Clodrey MOUSSOUNDA MOUSSOUNDA, présidente en exercice de la plateforme syndicale RSN, souligne que le gouvernement de transition doit éviter de traiter avec des syndicats mallettes et corrompus. Elle appelle à des échanges avec des partenaires sociaux crédibles, représentatifs, intègres et soucieux de l’amélioration des conditions de vie et de travail des Gabonais. Cette position forte exprime la volonté des syndicats de refuser tout compromis avec des entités dont l’intégrité pourrait être remise en question.

RSN se montre néanmoins ouverte à un dialogue constructif, à condition que les syndicats qui prendront part aux négociations soient le fruit d’un processus électoral transparent et équitable. L’objectif est clair : parvenir à un accord qui place l’intérêt supérieur des travailleurs et du pays au centre des préoccupations.

Ce positionnement ferme mais conciliant de RSN pourrait influencer de manière significative la dynamique des discussions à venir. La balle est désormais dans le camp des Autorités de la Transition, qui devront prouver leur volonté de bâtir un dialogue social basé sur la transparence, l’intégrité, et la représentativité réelle des forces syndicales.

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