En dépit des promesses de restaurer l’honneur, la dignité et les droits des Gabonais, les pratiques d’oppression et de torture persistent en cette période de transition.
Hans Otounga, frère cadet de l’activiste Thibault Adjathys, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale du Gros Bouquet après avoir subi de graves tortures. Bien que les motifs de son incarcération restent flous, il est scandaleux qu’un tel acte de violence et d’injustice soit toléré sous les nouvelles autorités.
Le cas de Hans Otounga fait actuellement grand bruit sur les réseaux sociaux, où des contre-vérités circulent et où chacun semble avoir son propre récit. La véritable question reste pourtant: qui a torturé Hans Otounga et pourquoi a-t-il été emprisonné? Bien qu’il ne soit pas clairement établi que son arrestation soit uniquement due à son lien familial avec l’activiste Thibault Adjathys, il est aberrant de constater le silence et l’inaction des leaders de la société civile, autrefois si prompt à dénoncer les injustices.
Ces leaders, aujourd’hui confortablement installés dans les postes de responsabilité offerts par les nouvelles autorités, semblent avoir troqué leurs principes contre des positions de pouvoir. Leur silence face à l’injustice subie par Hans Otounga est un affront aux valeurs de justice et de dignité humaine qu’ils prétendaient défendre.
Le gouvernement doit impérativement et rapidement communiquer sur cette affaire par l’intermédiaire des entités responsables. Il est crucial d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les circonstances de cette arrestation et de cette torture. Le respect des droits humains au Gabon et la crédibilité de cette période de transition sont en jeu.
Nous condamnons avec la plus grande vigueur cette injustice et exigeons des réponses. Le Gabon ne peut prétendre à un avenir meilleur en tolérant de telles violations des droits humains. Le silence et l’inaction des autorités sont complices de cette brutalité et de cette oppression.