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Sous la direction de la ministre Laurence Ndong et de la commission qu’elle a mise en place, les critères d’attribution de cette aide ont été marqués par des disparités préoccupantes et un manque de transparence flagrant. Le silence qui entoure les détails de ce processus soulève de nombreuses interrogations et jette une ombre sur la légitimité de cette subvention. Il est devenu évident que, loin d’encourager une presse indépendante et professionnelle, cette aide semble avoir été utilisée pour favoriser certains organes de presse, au détriment de ceux qui, pourtant, assurent un travail rigoureux et critique.
Ce qui choque dans cette affaire, ce n’est pas simplement l’opacité du processus, mais le refus de rendre des comptes. Le ministère de la Communication, qui porte la responsabilité de cette gestion, continue de garder sous silence les informations essentielles, telles que la liste des médias bénéficiaires et les montants alloués. Cette absence de communication officielle sur les critères de sélection et les modalités d’évaluation est une insulte à la presse gabonaise. Elle porte atteinte à la crédibilité de l’ensemble du processus et laisse place à des spéculations qui, au final, nuisent à la
Le CPLJ, par la voix de son président Rhonny Placide Obame, a exigé la publication immédiate et complète de la liste des bénéficiaires, ainsi que des explications claires sur les critères de sélection. Loin de se contenter de critiques, le collectif réclame la transparence totale, en soulignant que la question ne se limite pas à l’aspect financier, mais touche directement à l’éthique professionnelle, à l’intégrité du processus et au respect de l’ensemble des acteurs du secteur.





Il ne faudrait surtout pas que Laurence Ndong cherche à se dissimuler derrière son lamentable échappatoire : “J’ai trouvé ça comme ça, c’est comme ça que les autres faisaient.” Un tel argument, malhonnête et indigne, ne tient pas face aux exigences du moment. Madame Ndong doit se souvenir qu’elle est ministre d’un gouvernement de transition, ce qui implique une période de restauration des institutions, du droit, de l’honneur et de la dignité des Gabonais et non une simple continuité de la gabegie, de l’oppression et du mépris des droits fondamentaux. Ce serait une honte qu’elle persiste dans ce silence coupable, elle qui, jadis, dénonçait vigoureusement ce type de comportement lorsqu’elle se présentait en activiste et insultait les autorités de l’époque.
Le CPLJ sollicite également le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, à se saisir de ce dossier, lui qui a insisté sur la nécessité d’une répartition équitable et transparente des fonds publics. Il en va de la crédibilité de son engagement en faveur d’une presse libre et indépendante. Si la ministre de la Communication persiste dans son attitude d’opacité, le président doit intervenir pour garantir que cet engagement soit respecté et que la presse gabonaise puisse évoluer dans un environnement propice à son épanouissement.
Si la ministre persiste à ignorer ces légitimes exigences, le CPLJ n’hésitera pas à recourir aux voies judiciaires pour obtenir des comptes. Dans une république qui prône la transparence et la responsabilité, le silence et le refus de rendre des comptes ne peuvent être tolérés. La presse gabonaise mérite mieux que des gestions douteuses et des pratiques opaques.
Le CPLJ appelle donc à une prise de position ferme et claire de la part des autorités. Il ne s’agit pas seulement de distribuer de l’argent, mais de garantir une gestion juste, transparente et conforme aux principes de bonne gouvernance.