L’AVC frappe sans prévenir. Nombreux sont ceux qui sombrent dans le désespoir face à cette attaque brutale, mais Aimée Délia Bilouni, épouse Ndjally, incarne la force de résilience. Cette femme dynamique, entrepreneuse et multitâche, ayant déjà fait ses preuves comme conseiller du ministre en charge de la culture et de la jeunesse, consacre aujourd’hui une grande partie de son énergie à la présidence de l’ONG SOS AVC, un engagement à la fois personnel et collectif, né de son propre combat contre cette maladie.
Récemment, comme elle l’avait fait pour Harlet Boris Ekoghat et bien d’autres victime d’AVC, Délia s’est rendue au chevet de l’artiste Sima Mboula, victime d’un AVC. Dans un élan de solidarité et d’empathie, elle lui a apporté non seulement un soutien financier, mais aussi une aide morale précieuse. Cette rencontre fut un véritable choc pour l’artiste, qui voyait en Délia un modèle vivant de courage. Car, tout comme lui, elle a un jour été foudroyée par un AVC qui l’a paralysée du côté gauche. Mais contrairement à ceux qui se laissent emporter par la fatalité, elle a décidé de se battre avec acharnement, atteignant aujourd’hui une récupération de 90 % de ses capacités motrices. Face à Sima Mboula, elle n’a eu de cesse de lui répéter : « Ne te laisse pas abattre. La clé est de combattre sans relâche. »
Ce soutien psychologique, couplé à son vaste réseau de professionnels médicaux qu’elle a développé grâce à son ONG, a permis de mobiliser une équipe spécialisée autour de l’artiste. Délia n’a pas hésité à user de ses contacts pour que Sima Mboula bénéficie des soins adaptés et d’une attention médicale maximale.
Cette intervention n’est pas un acte isolé pour Aimée Délia Bilouni. Son ONG SOS AVC mène, depuis sa création, un combat sans relâche pour sensibiliser la population gabonaise sur les dangers des AVC, une pathologie devenue l’une des principales causes de mortalité dans le pays. Il y a à peine quelques semaines, elle organisait un séminaire-atelier à destination des professionnels du secteur de la communication et du monde artistique, afin de lever le voile sur cette maladie sournoise. Cette initiative, saluée par de nombreux participants, visait à démystifier l’AVC et à donner aux artistes les moyens de prévenir cette affection et d’en parler ouvertement dans leurs œuvres.
Ce séminaire, tout comme son engagement auprès de Sima Mboula, illustre la vision de Délia : ne pas céder face à l’adversité. En faisant de son propre parcours une source d’inspiration pour d’autres, elle prouve que la solidarité et la force de caractère peuvent faire bouger les lignes, et redonner espoir à ceux qui se croyaient condamnés.
Le Gabon peut se réjouir de compter parmi ses citoyens une femme aussi déterminée qu’Aimée Délia Bilouni. Sa capacité à transformer une tragédie personnelle en une force collective est une leçon de vie. Mais plus encore, son engagement auprès de Sima Mboula montre que l’AVC n’est pas une fatalité, et qu’avec la volonté, le soutien adéquat et les soins appropriés, il est possible de vaincre cette maladie et de retrouver une vie normale. Délia, la combattante, l’incarne.