Parler du showbiz appelle à évoquer plusieurs secteurs les uns après les autres. Le showbiz en lui-même est une plateforme qui désigne l’industrie du spectacle ou du divertissement et tous ceux qui sont dans cet environnement. Il renferme : le cinéma, la musique, les spectacles de scène, le théâtre, la télévision la radio, le cirque, la mode, etc. Où en est-on au Gabon ?
Secteur autonome, il renferme constitue une véritable sphère de production économique. Dans des pays où il a été pensé et développé, ce secteur a fait naitre un nouveau type de millionnaires. Aux USA par exemple, il y a des rappeurs comme tels 50 cent, P.Diddy, Jay-Z, Dr Dré etc. Ces chanteurs, qui ont su s’imposer dans leur genre musical incarnant désormais le succès financier, deviennent de véritables opérateurs économiques et peuvent surtout dormir sur leurs deux oreilles. Quant au cinéma, son industrie constitue tout un monde, toute une organisation représentée par Hollywood, ville mythique du cinéma mondial.
En Afrique, on peut déjà observer cette industrie financière s’installer dans certains pays. Au Cameroun, les artistes vivent largement de leurs productions et en font tout un métier .En effet, ils bénéficient des atouts tels que les droits d’auteur, l’immensité de la population, et le soutien des sponsors et des partenaires amis de l’Etat. Dans ce dernier cas, M. Léo fut un exemple patent avec son contrat avec qui le liait avec l’entreprise Itel Cameroun, marque de téléphonie chinoise installée au Cameroun ; il en devient l’ambassadeur dans son pays. Avec tous ces avantages, les artistes camerounais n’ont rien à envier à d’autres personnes. Au Nigeria, le phénomène est aussi grand qu’impressionnant .son cinéma a évolué à une vitesse exponentielle ces 20 dernières années. Rattrapée par la musique, les deux entités évoluent presque parallèlement. La production industrielle de ces deux sphères du showbiz nigérian se concrétise par les sorties récurrentes des chaines de cinéma cent pour cent nigériane d’une part, et musique d’une autre part. Très vite cette industrie va représenter la figure du showbiz africain.
Au Gabon, aborder cette question nous ramène à nous demander si le showbiz y existe réellement ? En musique par exemple, nous avons connu de grandes gloires telles que Pierre Claver ZENG EBOME, Pierre Claver AKENDENGUE, Alexandre SAMBA, Mackjoss, Hilarion Nguema, Martin ROMPAVET, Paul-Marie MOUNANGA, la liste n’est pas exhaustive. C’est cette première génération qui a su implanter, chacun à son niveau, un style musical qui leur a été propre et qui leur a permis tant bien que mal de vivre. Quant au cinéma, il a connu ses années de gloire avec Philippe Mory, acteur et réalisateur, premier africain à obtenir le rôle principal dans un film français. André OTTONG, également, figure emblématique du cinéma gabonais, détenteur de trois récompenses internationales. Melchy OBIANG et Patric BOUEME, cinéastes qui ont su sortir du brouillard qui renferme le monde cinématographie gabonais. La mode, quant à elle, connait une chute évidente. Car, fini l’époque des grands défilés de mode organisés par les maisons de couture telles qu’Olga O, Chouchou Lazare, Altesse Création, etc. pour l’expression de tenues en pagne made in Gabon. On pense surtout à la valorisation du Raphia.
Les spectacles de scène ont complétement disparu. Où est passé le «Gabon Musique Awards», espace musical où s’exprimaient les talents locaux ? L’élection « Miss Gabon » ? Mariage d’utile et de l’agréable, détections des ambassadrices de la beauté du pays ? FESTIDAME ?cette nuit Spectacle au cours de laquelle l’on pouvait noter la présence des autorités féminines nationales, et même internationales, personnellement épaulée par (feu) Omar Bongo ? La Nuit de la Musique ? Fête des différentes sonorités du Gabon ? De simples concerts qui aidaient les populations à garder l’équilibre psychologique se sont totalement effacés de l’horizon.
Où va notre cher beau pays ? L’espace culturel est sinistre et désert. C’est alors que la politique veut prendre les choses en mains une fois en passant, quand tout perd son sens, car la politique gère la politique et non l’espace du showbiz.