Sanctions après l’affaire de la ‘’Prison de Tchibanga’’ : trahison et humiliation.

Un chef militaire ne lâche en aucun cas et ne jette jamais en pâture ses soldats.  

En suspendant quatre de ses officiers supérieurs de leurs fonctions, le Commandant en Chef  de la Police nationale, le Général Serve Hervé Ngoma vient semble-t-il de déroger à une règle d’or respectée au sein de toutes les armées du monde.

L’affaire de l’extraction d’un officier de police de la prison de Tchibanga par ses collègues a pris par-là,  une nouvelle ampleur, une décision non justifiée et lourde de conséquence qui risque d’affecter à ne point douter, l’esprit d’appartenance au groupe au sein de la Police Nationale et pourquoi pas dans l’ensemble des corps d’armées gabonaises.

Tout en reconnaissant que l’acte posé par le commando de policiers, visiblement soutenu par les officiers sanctionnés est répréhensible, il reste tout de même qu’à la phase actuelle du dossier où aucune conclusion de l’enquête n’est faite, il devait normalement revenir au ministre de l’intérieur de prendre cette décision.

Comment donc comprendre qu’un militaire, celui qui est censé protéger et défendre ses troupes, ‘’bazarde’’ aussi simplement quatre de ses éléments ?

Au regard de la promptitude avec laquelle le Général Serve Hervé Ngoma vient de ‘’damer le pion’’ à ses ‘’garçons’’ alors que le procureur de la république, et le gendarme qui a manqué de respect à ses officiers continuent de se la couler douce à Tchibanga, on est tenté de penser que le commandant en chef de la police s’est servi de ses quatre hommes comme ‘’fusible’’  afin de se protéger dans le cas où il devait se justifier par rapport à cet épineux dossier.

Suspendus de leurs fonctions et au regard de l’interprétation qui est faite aujourd’hui sur cette affaire, le colonel Abraham Elenga,  les commandants Jean Martin Litouki, Hugues Noël Ekang Ekomie et le capitaine Leryl-Gaêl Moussavou Mbong vont désormais porter au nom de leurs frères d’armes, l’humiliation et la trahison faite à tout un corps d’armée par son patron.

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