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Sabotage à Akournam : avant de traquer les coupables, l’armée doit reconnaître son incapacité à protéger nos infrastructures.

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Le sabotage récent des installations de fourniture d’électricité à Alenakiri est une preuve flagrante des défaillances sécuritaires au sein de notre pays. Avant de chercher les coupables, il est impératif que les autorités en charge de la sécurité des biens et des personnes se remettent en cause. Comment un site aussi stratégique a-t-il pu être laissé sans protection adéquate, alors même que Libreville traverse une crise énergétique majeure ?

L’acte de sabotage qui a privé de nombreux foyers d’électricité aurait pu être évité si les dispositifs de surveillance et de protection des infrastructures essentielles avaient été à la hauteur. Pourtant, sous l’impulsion du Président de la Transition, un recrutement massif d’agents de sécurité et un important approvisionnement en équipements ont été effectués pour garantir la sécurité nationale. Malgré ces efforts, il est sidérant de constater que des individus ont pu s’introduire sur un site aussi sensible et y commettre des actes de vandalisme en toute impunité.

La responsabilité de la SEEG dans cette affaire est également engagée. En tant qu’entreprise propriétaire des installations, elle aurait dû prévoir des mesures de surveillance renforcées, notamment en ces temps de crise où chaque source d’énergie est vitale pour la population. Pourquoi aucune protection adéquate n’a-t-elle été mise en place ? Pourquoi le ministère de l’Intérieur, garant de la sécurité nationale, n’a-t-il pas pris l’initiative de renforcer la surveillance de ces infrastructures critiques ?

Il ne suffit pas au porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) de tenir de grands discours et de promettre des sanctions contre les auteurs. En tant que membre des forces de défense et de sécurité, il doit d’abord reconnaître que l’État a failli dans sa mission de protection des sites sensibles. Il est inacceptable que les forces de l’ordre, pourtant renforcées par des recrutements et des équipements modernes, se montrent incapables de garantir la sécurité des biens de l’État.

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Les auteurs de cet acte criminel doivent être arrêtés et punis avec la plus grande sévérité. Mais au-delà des exécutants, il est essentiel que toute la chaîne de commandement, depuis les responsables de la sécurité des infrastructures jusqu’aux décideurs politiques, soit tenue pour responsable de ce grave manquement. Laisser des installations aussi stratégiques sans surveillance renforcée en pleine crise énergétique relève soit d’une incompétence totale, soit d’une négligence coupable.

Le sabotage d’Alenakiri est un signal d’alarme. Il est urgent de revoir la stratégie sécuritaire du pays et de mettre en place des mesures concrètes pour protéger nos infrastructures vitales. La sécurité nationale ne peut pas être un simple slogan ; elle doit être une réalité tangible, garantie par des actes concrets et une vigilance de tous les instants.

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