Dans ses récentes diffusions, RFI a jeté une lumière préoccupante sur la situation post-départ d’Ali Bongo du pouvoir, soulevant des questions sur la véracité des informations présentées et la possible intention de manipuler le récit. En se penchant sur ces allégations, il devient évident que la complexité de la situation mérite une analyse critique.
RFI avance l’idée qu’Ali Bongo serait actuellement en résidence surveillée, contredisant ainsi les affirmations officielles. Toutefois, des sources crédibles indiquent que sa présence au Gabon est un choix personnel, motivé par des liens familiaux. Qualifier cette situation de résidence surveillée semble être une extrapolation sensationnaliste, négligeant les impératifs sécuritaires nécessaires à la protection d’un ancien dirigeant dans un contexte de transition.
Le volet financier de l’article, mettant en avant des problèmes d’argent supposés, laisse perplexe. RFI avance que Bongo aurait accumulé trois mois d’impayés de factures d’électricité, une affirmation déconnectée des réalités gabonaises. En omettant les pratiques institutionnelles qui exemptent souvent les chefs d’État de tels paiements, l’article semble manquer de contextualisation, laissant planer le doute sur la véracité de ces prétendus soucis financiers.
Ali Bongo dans sa résidence.
L’allégation selon laquelle Ali Bongo n’aurait pas encore commencé à percevoir sa pension de retraite en trois mois soulève également des interrogations. Une analyse plus approfondie révèle que le délai de traitement standard pour ces prestations s’étend sur plusieurs mois, rendant la prétendue anomalie de RFI dénuée de fondement.
La question cruciale à laquelle il faut répondre est : à qui profite cette désinformation ? Des événements récents, tels que la visite du Premier ministre de Sao Tomé à Ali Bongo, contredisent la narration alarmiste de RFI en affirmant la bonne santé du leader déchu. Les motifs sous-jacents à la diffusion de ces informations trompeuses demeurent obscurs, incitant à se demander si une certaine agenda politique ou médiatique pourrait être à l’œuvre.
La critique de la couverture de RFI sur Ali Bongo met en lumière des lacunes factuelles et une possible manipulation du récit. Les gabonais sont encouragés à examiner ces informations avec un esprit critique, en tenant compte du contexte complexe et des possibles motivations qui sous-tendent cette narration.
Selon RFI, à quel niveau Ali Bongo en était-il des salaires, des reclassements, des avancements automatiques, des pensions et autres bons de caisse retenus aux fonctionnaires gabonais depuis des lustres pendant ses deux septennats arrachés au peuple gabonais? Qu’est-ce qui justifie cette sensibilité sélective dont elle fait soudainement montre aujourd’hui? De quel genre de sommeil sort-elle? Qu’a-t-elle informé l’opinion internationale sur les massacres post-électoraux d’août 2016?