Revenons sur la disparition en 2018 du générateur du Musée national, symbole de corruption et d’impunité.

Dans un acte aussi audacieux que choquant, le générateur du Musée des arts et des traditions de Libreville, au Gabon, avait été dérobé par des individus toujours en liberté. Cette triste nouvelle avait été confirmée par Alain Claude Bilie by Nze, alors ministre gabonais de la Communication, de l’Économie numérique, de la Culture, des Arts et traditions, chargé de l’Éducation populaire et de l’Instruction civique.

Cet incident, loin d’être anodin, révèle les profondes failles d’un système où le détournement de biens publics semble être monnaie courante. Le vol d’un générateur d’une telle envergure, pesant 7 tonnes, dans un lieu supposément protégé et sécurisé, est une insulte à l’intégrité du pays et à la confiance du peuple gabonais.

Les déclarations de l’ancien ministre, exprimant son indignation et sa volonté de faire la lumière sur cette affaire, ne peuvent masquer l’inaction qui a suivi. Malgré l’ouverture d’une enquête, aucune avancée significative n’a été faite pour identifier les coupables et rendre justice à la communauté.

Ce vol n’est pas un incident isolé, mais plutôt le symptôme d’un système politique gangrené par la corruption et l’impunité. Sous le règne machiavélique d’Ali Bongo et de son parti politique PDG, les détournements de biens publics étaient monnaie courante. Véhicules d’État, terrains, matériel de bureau, et autres ressources financières disparaissaient sans que personne ne soit tenu responsable.

Il est grand temps que la lumière soit faite sur ces affaires, que les responsables soient traduits en justice et que les biens du peuple gabonais soient protégés contre les prédateurs politiques. Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) se doit d’examiner de près les actions commises par des individus tels qu’Alain Claude Byllie-By-Nze, en fonction à cette époque, et de veiller à ce que ceux qui ont pillé les ressources publiques répondent de leurs actes devant la justice.

Le vol du générateur du Musée des arts et des traditions de Libreville ne doit pas être simplement un fait divers, mais plutôt un appel à l’action pour un changement radical dans la gouvernance du Gabon. Le peuple gabonais mérite mieux que des dirigeants corrompus et des institutions défaillantes. Il est temps de restaurer l’intégrité et la transparence dans la gestion des affaires publiques, et de mettre fin à l’impunité qui gangrène notre société.

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