Alors que la date du référendum reste inconnue et que la campagne officielle n’a pas encore été lancée, un spectacle troublant s’observe déjà sur le terrain : la promotion anticipée et désordonnée du « Oui ». Sans l’aval des autorités compétentes, des campagnes de sensibilisation et des affiches géantes ont envahi les rues, vantant ce choix avant même que le processus ne soit formellement enclenché. Cette situation soulève des questions sur le respect des institutions et des principes démocratiques.
Ce climat pré-électoral anarchique est un coup dur porté à la crédibilité des institutions gabonaises, censées garantir une transparence et une impartialité dans le processus électoral. Un tel comportement, caractérisé par des actions unilatérales, met en lumière des pratiques qui auraient dû disparaître. Comment un pays qui se dit en pleine restauration institutionnelle peut-il tolérer de telles dérives ?
Une affiche géante dans Libreville
Le Gabon est ainsi exposé à une perte de crédibilité sur la scène internationale. Le maintien de vieilles habitudes et la résurgence de méthodes antidémocratiques suscitent des inquiétudes quant à l’avenir politique du pays. Au lieu de renforcer la démocratie, ces pratiques témoignent d’une continuité inquiétante des comportements d’autrefois, qui ternissent l’image d’un pays en quête de changement.
Ce retour aux anciennes pratiques est un affront pour la nation et laisse perplexe quant aux véritables intentions des responsables de la transition. L’attente de réformes semble se transformer en désillusion, alors que le Gabon se dirige vers un avenir incertain, où l’espoir de rupture avec le passé s’éloigne un peu plus chaque jour.